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Le Chat du Rabbin tome 12 sur 12
EAN : 9782205203257
86 pages
Dargaud (01/09/2023)
3.85/5   41 notes
Résumé :
Le rabbin, le Malka des Lions et leurs amis racontent au Chat et à Zlabya comment ils ont participé à la Première Guerre mondiale, et comment après les tranchées en France, ils ont été envoyés, en 1918, à Odessa pour un épisode méconnu de l'histoire de l'Hexagone. Des horreurs et des absurdités qu'il entend de la bouche des vieux hommes, le Chat se demande si le pire ne serait pas que son rabbin ait pu avoir un autre chat que lui ? trahison !
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Encore un tome où nos personnages remontent le temps et content, mais cette fois, sans que le lecteur n'ait prise ou science des faits rapportés... du moins, pas la lectrice que je suis ! On parle ici de l'Histoire qu'on n'enseignait pas quand j'étais scolarisée. Avec certains films récents, sans compter la découverte du rôle joué par Joost van Vollenhoven, j'ai commencé à découvrir la façon outrecuidante dont les Français des colonies furent été expédiés sur des fronts où ils n'avaient pas demandé à venir en tant que ressortissants extraterritoriaux. Mais ce que j'ignorais, c'est que l'Armistice n'a pas sonné la fin de l'aventure pour eux. Tandis que les métropolitains regagnaient - dans quel état ! - leurs pénates, sans reprendre leur souffle, les Algériens, Sénégalais, etc. mais je suis trop loin.

Je reprends la chronologie choisie par Joann Sfar : Josué Rebiboh est Algérien, Bénédiction Ouroubouros M'Bangui est né en A.O.F., ils se connaissaient à Paris et jouaient parfois dans des clubs de jazz, en un temps où le racisme, l'antisémitisme, mettaient une sourdine au nom de la musique. Hélas, au nom de la guerre aussi, on se souvient que vous êtes Français. Pendant ce temps-là, du côté d'Alger, on réquisitionne le rabbin et le Malka (à la condition qu'on lui permette d'emmener son jeune lion). La petite Zlabya demande à son père d'emmener son chaton rouge sur le front sans qu'il soit possible de le refiler à un compère avant l'embarquement.

Et là, je suis allée de surprise en surprise : une Première Guerre mondiale telle qu'on ne me l'a jamais enseignée : "Un matin nous montâmes à l'assaut... et fûmes débordés, dans notre propre camp, par une armée de juifs battent drapeau anglais. Des juifs noirs, des juifs palestiniens, des juifs d'Espagne et beaucoup de juifs russes." Puis de découvrir qu'on a embarqué les poilus d'origine africaine vers Odessa. C'était la suite de la défense du capitalisme occidental qui se jouait : obliger les Russes à rembourser leur emprunt ! Et une fois à Odessa... Il fallait tout le talent de Joann Sfar pour rendre une situation aussi insensée et chaotique que celle à laquelle on assiste : le navire France qui arrive à Odessa missionné pour l'attaquer mais qui n'attaque pas car "la base" est devenue rouge et les matelots fraternisent, ils se mutinent, mais personne n'oublie d'être antisémite, malgré les preuves de solidarité humaine les plus évidentes (je synthétise à la serpe), les causes les plus sympathiques (ou les plus antipathiques) sont portées par des individus qui ne le sont parallèlement pas toujours. L'imagination humaine pour les supplices et son goût pour les mettre en oeuvre me dépasse !

A la fin de la bande-dessinée, Joann Sfar nous propose sa bibliographie dans laquelle je me précipite : trop de péripéties étaient si incroyables que j'ai besoin de savoir la part du vrai et du romancé, tout en me doutant que ce qui est le plus choquant et le plus incroyable est probablement le plus authentique. La question des "mutins de la Mer Noire" est probablement ce sur quoi je vais chercher le plus de renseignements et, comme l'auteur : "je ne comprends pas que cet épisode soit tellement oublié aujourd'hui". Je risque l'idée que permettre l'installation dans la geste d'histoires de bases qui fraternisent et qu'il y a effectivement eu des épisodes d'"Internationale" en temps de guerre est dangereux.

Donc un tome 12 stupéfiant, important, qui repousse les limites du roman graphique historique, selon moi, tout en restant dans l'humanité et la fraternité, servie par la malice, l'ironie habituelles de la série.
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Lu ce matin à la bibliothèque de mon quartier lors du renouvellement de ma carte , ce choix plutôt que de l'acheter car les dernières histoires m'avaient moins emballées.
Ce tome 12 pourrait être défini comme prequel puisqu'on découvre les jeunes années du rabbin et de son chat, pas celui que l'on connaît déjà mais un chat rouge, offert avant son départ pour la guerre par sa petite fille avec la promesse de revenir tous les deux.
De l'Algérie aux confins de l'est de la France, puis de la Russie au retour à la maison nous suivons le rabbin et quelques uns de ses compagnons sur les champs de bataille, dans les horreurs de la première guerre mondiale .
Une histoire où le chat du rabbin n'apparaît que très peu, sauf à se plaindre qu'il ne fut pas le premier des chats pour son maître, mais une histoire et des dialogues originaux et des dessins toujours très reconnaissables.
Un album qui renoue avec les premières éditions
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La rabbin et ses amis participent à la première guerre mondiale dans des bataillons constitués uniquement d'étranger. À la signature de l'Armistice, ils espèrent retourner au pays. Fini les tranchées mais bonjour la marine pour prendre la direction d'Odessa pour un épisode sanglant et oublié de l'histoire de France qui partit en guerre contre la Russie qui n'avait pas remboursé un emprunt. Un vrai bordel tout le monde s'y met, anglais, allemands et grecs, tous s'agglutinent au milieu des massacres entre communistes et anarchistes, le chaos au point de ne plus savoir qui est qui. Les marins français refusent et font grève. Ils retournent tout aussi vite qu'ils sont arrivés et cela sans effusion de sang. 

Une histoire intéressante documentée en fin d'album par Joann Sfar qui illustre un épisode qui à l'époque a été exploité par chaque bord politique afin d'en récupérer quelque chose de bien maigre car à l'époque, chaque camp tuait des juifs… 

Ce deuxième tome de la série est le plus sombre de tous mais rassurez-vous, le chat du Rabbin interviendra au cours du récit car bien qu'on lui raconte une histoire terrible, il s'inquiète que son maître ai eu un autre chat avant lui! Il y a donc un peu d'humour mais c'est moins présent que dans les premiers épisodes qui ont ma préférence. 
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Retour du chat du rabbin qui cette fois ci n'est pas le narrateur mais celui qui écoute (avec Zlabya, les histoire de son guerre de son maitre, le rabbin, de Bénédiction et de Malka. les deux premiers étaient à Paris et jouaient de la musique dans les cabarets. Heureux de vivre, ils profitaient de la vie au jour le jour. La guerre se profilait mais ils ne se sentaient pas concerner : "mourir pour Paris, peut être? Mais pour la France, non." Malgré cela ils vont être enrolés et partir vers la lointaine mer Noire, où ils retrouveront Malka.
Une intrigue plus linéaire que d'habitude, un épisode riche sur la conscription obligatoire des habitants de colonies, malgré eux.
C'est la bas que le rabbin rencontrera son premier chat, au grand dépit du grand jaloux qu'est notre petit héros. le dessin de Sfar est toujours aussi surprenant ; tremblotant, il parait peu sur alors qu'en vérité il est plein de détails précis, les décors sont souvent riches. Bref certains tomes de la série sont parfois un peu "léger" (une intrigue réduit au minimum) dans le contenu mais pas celui ci, pas les derniers. A lire.
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Le chat du rabbin est inquiet: y a-t-il eu un autre chat du rabbin avant lui ? L'occasion pour son maître de lui raconter ses années de guerre dans les tranchées et jusqu'à Odessa. Un récit plus sombre et moins humoristique que d'autres, aux dessins expressifs et expressionnistes qui raconte la première guerre mondiale du côté des conscrits d'origine africaine.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- Je ne comprend pas ! Ce chat cruel avait assasiné un pauvre petit rat et tu ne l'a même pas grondé.
- C'est tout ce qui te scandalise dans cette aventure ?
- Je choisis mes combats
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- Vous êtes des rouges ?
- Pas du tout !
- Des blancs...
- Des noirs !
-... d'AOF ?
- Noir, c'est l'anarchie ! nous sommes avec Makhno.
- Connais pas ! il tue les juifs ?
- Tout le monde tue les juifs. (...) Sur cette avenue, à chaque réverbère est pendu un juif.
- C'est ton Makhno qui a fait ça ?
- Non ! ça, c'est Petlioura !
- Petlioura, c'est l'ennemi de Makhno ?
- Parfois. Mais pas toujours.
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On a eu si faim ! Même le chat, je lui trouvais plus de rats. Personne n'osait manger le lion. Et le lion ne nous dévorait pas.
- C'est gentil.
- Tu te rends compte, c'est le jour de Kippour !
- Merci mon Dieu. C'est Kippour et on n'a rien à manger. Ainsi, puisqu'on jeûne, pour ainsi dire, on ne manque de rien.
- Abraham...
- Remercions Dieu.
- Abraham, on sait jamais si tu rigoles.
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A Paris, la plupart du temps on n'est plus juif ni noir.
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- Moi, ça me fait comme si j'étais dans une synagogue ashkénaze.
- Tu as l'impression de ne pas connaître les prières ?
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FESTIVAL OH LES BEAUX JOURS ! 8e édition Avec Hervé le Tellier et Kerwin Spire Lecture par Emmanuel Noblet
Depuis l'an dernier, les grands entretiens du festival rendent aussi hommage à des écrivains disparus. Ainsi, Romain Gary, de son vrai nom Roman Kacew, né en 1914 à Vilnius, en Lituanie, décédé en 1980 à Paris, dont l'oeuvre immense continue de susciter l'admiration, et de faire l'objet de nombreuses adaptations et études.
La vie de Gary est en soi un roman : arrivé en France avec sa mère en 1928, il passe son adolescence à Nice, étudie le droit à Aix-en-Provence et s'engage dans l'Armée de l'air. Entré en résistance dès 1940, pilote de chasse pendant la Seconde Guerre mondiale, il est fait compagnon de la Libération et s'engage dans une carrière diplomatique, qui le mènera notamment à New York, puis à Los Angeles. Écrivain prolifique, ses romans seront marqués par les épisodes de sa vie, par un engagement humaniste contre les barbaries modernes, les injustices et les violences, entretenant une tension entre espoir et désespoir de voir l'homme céder à ses pulsions médiocres. Romain Gary est aussi à l'origine d'une des controverses les plus fascinantes de l'histoire de la littérature française, puisqu'il fut le double lauréat du Prix Goncourt, d'abord en 1956 pour "Les Racines du ciel" et ensuite en 1975, sous le pseudonyme d'Émile Ajar, pour "La Vie devant soi", révélant ainsi la dualité et le conflit identitaire qui le hantaient.
Pour évoquer cette figure, l'écrivain Hervé le Tellier, fervent admirateur de Gary, et Kerwin Spire, qui lui a consacré deux romans biographiques, sont réunis pour un exercice d'admiration. Images d'archives, extrait de film et interview réalisée pour l'occasion ponctuent cet entretien, au cours duquel on entend Romain Gary lui-même, avec sa voix charismatique, mais aussi Joann Sfar, autre grand admirateur, qui étudia à Nice dans le même lycée que Gary et l'a maintes fois dessiné.
Un grand entretien posthume pour découvrir ou redécouvrir l'oeuvre et la vie d'un des plus grands écrivains du XXe siècle.
À lire - L'oeuvre de Romain Gary est disponible dans La Pléiade (deux tomes) et chez Folio/Gallimard. - Kerwin Spire, "Monsieur Romain Gary. Consul général de France – 1919 Outpost Drive – Los Angeles 28, California", Folio, Gallimard, 2022. - Kerwin Spire, "Monsieur Romain Gary, Écrivain-réalisateur – 108, rue du Bac – Paris, VII – Babylone 32-93", Gallimard, 2022. - Hervé le Tellier, "Le Nom sur le mur", Gallimard, 2024.
Un grand entretien posthume animé par Alexandre Alajbegovic et enregistré en public le 23 mai 2024 au théâtre de la Criée, à Marseille, lors de la 8e édition du festival Oh les beaux jours !
Podcasts & replay sur http://ohlesbeauxjours.fr #OhLesBeauxJours #OLBJ2024
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