Qu'est-ce que j'aime ce manga… Je suis toujours impatiente de lire le prochain tome et à chaque fois je me régale. On plonge dans l'univers de l'Atelier des sorciers et tout le reste disparaît. C'est à peine si j'ai vu le temps passer. Sans compter que graphiquement,
Kamome Shirahama nous émerveille toujours autant.
Bien que le tome huit se montre un peu plus léger par certains aspects, on y voit aussi de la noirceur par petites touches. Un peu comme si on sentait un nuage oppressant au-dessus de nos têtes par une belle journée ensoleillée. Coco doute et les derniers événements l'ont vraiment secouée. C'est une bonne chose, en un sens, même si cette prise de conscience arrive trop tôt pour moi. J'entends par-là qu'elle est encore une enfant et se rendre compte de certaines choses à un aussi jeune âge peut marquer plus que de raison. Cela lui permet aussi d'appréhender le monde différemment. de remettre en question certaines choses qui ne sont pas d'une réelle logique mais créé par la peur.
Kamome Shirahama nous fait réfléchir de plus en plus. Il est facile de faire des parallèles avec le monde réel. La gestion du handicap par la société. L'utilisation de la science/magie pour faire le bien mais à quel prix. Les classes sociales qui brisent des rêves… En un sens, ce tome huit est dur, à bien des égards, mais il se veut aussi plein d'espoir. Et le fait que les héros soient des enfants donnent encore plus de poids à cela. J'aime l'idée que Tarta et Coco prennent conscience des difficultés des autres. Qu'ils se rendent compte que ce qui nous parait parfois si facile, ne l'est pas pour d'autre. Ils continuent à apprendre et à vouloir faire de leur monde, un monde meilleur. le chemin sera long, mais leur volonté est bien présente et ils donnent leur maximum. C'est mignon et revigorant pour l'adulte que je suis. Cela donne envie de faire plus.
Nous voyons aussi depuis quelques temps cette idée de nouvelles générations voulant révolutionner leur monde. C'est assez classique comme démarche dans un scénario, mais ici il y a une forte réflexion sur le bien fondé de ce choix. Certaines limites ont été créées pour de bonnes raisons. Mais sont-elles toujours d'actualité ? N'ont-elles pas été prises dans une situation d'urgence en oubliant de voir un dessein plus grand ? La magie peut faire le bien comme le mal. Coco le répète plusieurs fois dans ce tome. On en revient aux grandes responsabilités qui incombent aux personnes ayant du pouvoir. Il y aura toujours des personnes mal intentionnées, mais doivent-elles empêcher le changement ?
Si la confrérie du capuchon noir n'apparaît pas ici, et s'ils sont clairement les méchants de la saga, je ne pense pas non plus que leurs idées soient totalement mauvaises. Juste dans l'application, mais dans l'idée, le monde dans lequel vivent nos héros peut changer en mieux. Coco doute d'ailleurs toujours à ce propos. On sent qu'elle prendra sa propre route mais cela risque de faire des vagues.
La fin du tome (et je ne parle pas du chapitre sur les tenues de nos jeunes héroïnes) m'a un peu glacé le sang. Je ne sais pas quoi penser de ce nouveau personnage, ni des répercutions de son discours et de ses actions. J'ai peur de ce que cela pourra créer. A n'en pas douter, le tome neuf pourrait être moins joyeux que la fête de la nuit d'argent nous laissait prévoir.