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La Lanterne de Nyx tome 4 sur 6
EAN : 9782344035245
228 pages
Glénat Manga (02/01/2020)
4.15/5   65 notes
Résumé :
1878, Nagasaki et ailleurs.
Momotoshi a ouvert une petite boutique à Paris pour y vendre des articles importés du Japon. Mais Judith, la demi-mondaine dont il est éperdument amoureux, s’évanouit suite à une hémorragie pulmonaire. Et un incident imprévu à Nagasaki vient mettre en péril son commerce…
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Le quatrième tome est encore un ravissement !

Je prends beaucoup de plaisirs à lire cette série. Par moment même, j'aurais envie d'être avec les personnages dans ce Paris du fin XIXieme et début XXieme, ce Paris qui voit s'épanouir les grands écrivains au milieu de ce japonisme qui fait suite à l'exposition universelle de 1878.

Ce tome va aborder un de mes thèmes préférés avec des objets d'art qui font encore rêver aujourd'hui : les estampes.

Je me prends à rêver de toucher une oeuvre d'Hokusaï, d'Hiroshige ou encore d'Utamaro.

Ce volet n°4 est toujours aussi bien documenté tant en références historiques qu'avec les cabinets de curiosités dont l'auteur nous fait cadeau à chaque chapitre ou encore qu'avec les habitudes de vie parisiennes ou japonaises de Nagasaki.

Les personnages et le scénario évoluent de concert et respectivement dans deux villes : Paris et Nagazaki. Leur but commun est de faire du commerce avec l'étranger par le biais des importations et des exportations dans un Japon en plein essor économique après un cloisonnement shogunal de deux siècles.
Momo sait s'entourer et surtout sait reconnaître le talent qui sommeille. Il sait aussi faire confiance et n'est pas dénué d'audace ni d'idées.
Il a en outre un réseau de connaissances et d'amis qui savent apprécier sa générosité et qui le lui rendent bien... toujours un bel investissement... en coopération, en informations, en espèces, en idées ou en concurrence d'émulation.
Les personnages sont maintenant bien mis en place et le fruit de leur labeur devrait arriver sous peu... Mais que serait la vie sans les surprises capricieuses du destin ?
Un fournisseur qui n'honore pas ses commandes, un concurrent qui débauche le personnel du concurrent, une alliance commerciale à haut risque... bref, la tension monte !

Et l'amour, me direz-vous ? Il se fraye un chemin...

De nouveaux protagonistes entrent en scène tandis que d'autres sont plus discrets. J'adore. On ne s'ennuie pas !

Le clou du spectacle : un pique-nique sur la butte Montmartre à s'émerveiller d'un Paris à ses pieds tout en surveillant la construction de la basilique du Sacré-Coeur ! le tout en quadruples pages couleur !

Si après ça, vous ne le lisez pas !

Moi, j'y retourne !
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Ce quatrième volume des aventures de Miyo, la jeune vendeuse d'un magasin d'objets occidentaux à Nagasaki, est toujours aussi agréable à découvrir que les précédents.
Son patron est désormais parti à Paris, ouvrir une boutique d'objets japonais, Miyo se sent donc assez seule. La boutique japonaise connaît d'ailleurs quelques revers.
On suit Momo à Paris, où il tente de faire connaître sa boutique, tout en ayant une vie sentimentale compliquée.
Les objets occidentaux ou japonais sont un peu moins présents dans ce volume, qui est davantage centré sur les relations amoureuses des personnages, relations assez compliquées, et sur des secrets qui sont peu à peu révélés.

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Entre le Japon où l'avenir de Miyo est en passe d'être totalement bouleversé et Paris où Momotoshi est à la recherche de son passé qui a bien évolué sans lui, les aventure des personnages se poursuivent lentement mais sûrement (du moins on l'espère).

Ce quatrième tome me conforte dans l'impression que m'avais laissée le précédent , à savoir que le rythme connaît un ralentissement et un confort dans le planplan alors qu'on attend LE truc, LA révélation qui ferait basculer l'histoire...

Certes, la lecture reste assez agréable et sachant que c'est une série courte, autant continuer pour savoir comment la mangaka va démêler tout ça.
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J'étais un peu partagée dans le tome précédent par les choix scénaristiques fait par l'autrice mais elle m'a totalement réconciliée avec son histoire cette fois et j'ai enfin compris pourquoi elle avait fait ça.

Dans ce quatrième tome, on peut déjà saluer les progrès fait par la mangaka pour gérer les deux trames qui se déroulent en parallèle. Contrairement à la fois précédente, on n'a pas l'impression que celle qui se passe au Japon arrive comme un cheveux sur la soupe et qu'elle se sent obligée de l'inclure. Non, il y a un vrai intérêt et une vraie logique à ce qui s'y passe. On suit l'évolution de Miyo, à qui on fait l'offre d'une vie ! En parallèle, un accident se produit qui a des conséquences à la fois sur elle et sur Momo. Enfin, on voit une belle relation s'épanouir entre Miyo et la mère de Momo, personnage que j'apprécie vraiment énormément et que je trouve très humain. Au milieu de tout ça, on comprend bien qu'au final "le pouvoir" de Miyo ne sert plus à grand-chose et que c'est une bonne chose qu'elle l'ait abandonné, ça montre qu'elle a grandi et s'est débarrassée de ses artifices.

A Paris, l'histoire prend un tournant toujours aussi tragique. Judith, l'ancienne amie de Momo est au plus mal, elle est obligée d'être soignée dans un sanatorium... On découvre alors quel fut son passé avec notre héros et le drame qui l'a conduit là. C'est très triste. Je trouve que l'autrice a bien travaillé ce thème, celui de la prostitution forcée de certaines femmes qu'on appelait des demi-mondaines au XIXe. Il y a d'un côté la réalité, la vente d'être humain puis la survie, et de l'autre la perception fausse que les autres en ont, des femmes qui se complaisent ainsi dans le luxe. Au début, ce dernier point m'a fortement fait grincer des dents avant que je ne comprenne qu'en fait l'autrice y dénonçait la vision caricaturale de ces femmes. C'est très triste. On découvre une réalité terrible d'alors.

Pour autant, l'histoire ne sombre pas dans le mélodrame puisque Momo, lui, continue d'entreprendre encore et toujours. Pour lancer encore plus son affaire, il a l'idée de se mettre à vendre des estampes. C'est l'occasion pour le lecteur de découvrir ce marché et ses amateurs, qui sont souvent des grands noms de l'élite culturelle d'alors. Je sens que ce sera une grande source de nouvelles connaissances dans les prochains tomes et ça me tarde déjà. On a déjà la chance ainsi de découvrir un peu la vie nocturne et/ou culturelle parisienne.

Ainsi, à travers une banale histoire de boutique d'antiquités au début, l'autrice nous embarque de plus en plus dans un vrai voyage autour du monde. Elle parvient avec talent à tisser une histoire riche en découvertes culturelles tout en y mêlant des intrigues plus intimes où elle livre un message fort sur la place des femmes à travers le temps et les injustices qu'elles ont vécu mais aussi les conquêtes qu'elles ont faite. La Lanterne de Nyx est un titre surprenant et protéiformes.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Ce tome nous replonge dans ce qui avait fait le charme des deux premiers tomes. le fait que Momo et Miyo soient dans deux villes distinctes n'est plus gênantes. Les passages de l'un à l'autre sont moins brusques et plus travaillés. La vie à Paris est pleine de surprise, de rebondissements, d'amour, de passion… Judith malade et deux de ces amants paient ces factures alors que tous les autres l'ont abandonné. C'est le triste sort des cocottes. Elles doivent tout faire pour rester sur le devant de la scène et pouvoir accumuler de l'argent. En plus à l'époque, elle faisait partie des rares femmes à pouvoir gagner son argent et le déposer sur des comptes en banque. Il fallut attendre 1965 en France pour permettre à toutes les femmes d'ouvrir un compte et sans l'autorisation d'un homme. En plus ces femmes qui vendaient leur corps pouvait attraper de nombreuses maladies sexuellement transmissibles que les clients leur refilaient sans les prévenir. On soignait facilement les hommes mais plus difficilement les femmes surtout sans jugement. Il y a l'exemple de Florence Foster Jenkins, la chanteuse d'opéra qui chantait faux. Son mari allait fréquemment aux prostitués. Lors de la nuit de noce, il contamine sa femme avec la syphilis qui va la contraindre à n'avoir jamais d'enfant ni de connaître les plaisirs de la sexualité. La liberté pour ces messieurs la souffrance pour ces mesdames.

Kan Takahama introduit aussi l'importance des estampes japonaises. Comme elle le dit, elles servaient souvent à emballer les produits d'import du Japon en France. Jusqu'au jour où quelqu'un à porter un regard plus intéresser pour ces produits. Petits à petits, elles sont devenues des objets de convoitise très demandées. La magaka évoque leur entrée via des marchands comme Momo ou Victor mais il faut bien romancer l'histoire. En effet, Hiroshige et Hokusai furent parmi les plus populaires, encore aujourd'hui. Un art mineur qui vient en France et révolutionne l'art au complet avec Monet, Van Gogh, Tissot… Une ouverture qui va titiller la curiosité de tous les amateurs d'histoire de l'art.

Mais ce qui peut surprendre et peut-être attristé un peu, est que la série se termine dans seulement 2 tomes. Que va-t-il pouvoir se passer en 2 tomes ? Va-t-on rester sur sa fin car nous aurons envie d'en savoir plus sur les personnages ? A moins qu'une autre série débute avec les aventures de Miyo aux Etats-Unis avec le choc des cultures ? Tellement de possibilités et la seule façon d'avoir une réponse est d'attendre patiemment la suite.
Lien : https://wp.me/p1F6Dp-91h
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
(A Paris, Marie aux lunettes, Momo et Victor dînent tout en discutant d'une mauvaise nouvelle arrivée par télégramme du Japon concernant leur cessation d'approvisionnement en petits objets d'artisanat japonais)

- On gne 'ou'ait a gnrou'er 'aut'es oduits 'eman'és ?

(Marie parle couramment le mâchonnage !)
- D'autres produits demandés... comme quoi ?

p123
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Qui pourrait bien sauvera un être brisé à ce point ?
Vous ? Moi ?
Est-ce que quiconque... est encore en mesure... d'aider Judith ?

p54-55
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C’est important d’être économe, mais encore plus de se cultiver ! Tout ce que tu vas voir, goûter ou acheter là-bas va t’aider à te construire ! En un sens ça fait partie de ta formation pour le travail qui t’attend quand tu seras de retour au pays !
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— Quelle foule ! Regarde, c'est Sarah Bernhardt, l'actrice ! Et là, ce n'est pas Daudet ?
— Ouah... À l'instant, j'ai même vu Zola en personne entrer dans les coulisses !
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Le fond est noir, c’est peut-être Nyx.
Elle se sert de sa lanterne pour illuminer les ténèbres du monde !
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Vidéo de Kan Takahama
Au menu de ce Glénat Manga Live : un entretien avec Kan Takahama, l'autrice de la Lanterne de Nyx et des Saisons d'Ohgishima !
Le Glénat Manga Live est une émission bimensuelle présenté par Caroline Segarra qui présente l'actualité des mangas des éditions Glénat.
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