Le Petit Spirou, tome 11 : Tu ne s'ras jamais grand !

J'adore toujours, l'univers du Petit Spirou est riche, drôle, fantasmé, cela nous berce comme des madeleines de Proust. Ce que je regrette en général, c'est le côté assez chaotique, hétérogène des albums.

Celui-ci ne fait pas exception. Cela tire dans tous les sens, sans un fil rouge pour tout rassembler.

La petite histoire du début, pleine de poésie nous fait découvrir un Petit Spirou rêveur, regardant les étoiles et faisant des voeux à chaque étoile filante, pendant que papy s'envoie quelques coups au bistro. C'est tendre et beau.

Dans les gags qui suivent, je retiendrai surtout ceux où le Petit Spirou se déguise en adulte avec son pote Vert' qui le porte... aller acheter de la lingerie et demander à la vendeuse de la porter "pour voir", organiser une démo de lingerie pendant que maman est dehors, aller dans un institut de beauté pour mater... Un album avec quelques belles friponneries, donc, comme on les aime et telles qu'annoncées par la couverture. Un régal.

Ouhlala ! C'est censé être une bande dessinée comique. Malheureusement peu de planches font rire, certaines ne sont même pas drôles du tout. La petite histoire du début et le gag final (pour une fois sur 4 pages) sont dessinés dans des tons sombres et ont des propos tristes, moroses et nettement moralisateurs. L'album étant sorti en 2003, sont-ce les événements de 2001 qui ont agi sur le moral de Tome et Janry les rendant dépressifs ?
A noter, l'apparition d'un ordinateur dans 2 gags : le monde du Petit Spirou entre dans le XXIème siècle et la modernité !

Excellent!
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