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sur 5753 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Zola n'est franchement pas tendre avec ses personnages.. c'est encore une fois le cas avec Gervaise.

Gervaise , une jeune femme amoureuse d'Auguste Lantier, elle décide de le suivre à Paris ou ils auront deux enfants . Mais ce bougre d'amant prend la fuite et la laisse seule. Elle va élever seule ses deux enfants jusqu'à ce qu'elle fasse la rencontre d'un homme qui deviendra son mari… mais la encore le destin ne sera pas tout rose.

Zola excelle dans cette description de la société. Parfois on peut penser qu'il en fait de trop… que le destin s'acharne sur ses personnages.. et pourtant parfois la vraie vie dépasse la fiction.

Je suis toujours très admirative du travail de Zola, par ses descriptions si précises qu'on se sent immerger aux milieux des personnages et des décors. Il est vrai que de ce fait cela donne parfois de la longueur et de la lenteur au texte .. mais franchement ça en vaut le coup.

Mais j'ai beaucoup aimé cette mise en avant du travail ouvrier. Car a côté de la noirceur que Zola décrit, entre la misère sociale, le manque d'argent et bien sur l'alcoolisme. Il nous dépeint aussi des hommes et des femmes qui aiment et sont fiers de leur métiers. Une belle mise en avant de l'artisanat si peu aidé par le gouvernement de l'époque.

Un très grand moment de lecture avec ce classique.
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"L'Assommoir", septième roman des "Rougon-Macquart" raconte le drame de la vie populaire: l'alcoolisme, propagé par les débits de boisson nommés à juste titres des "assommoirs". Coupeau, bon ouvrier zingueur, après un accident, au cours d'une longue convalescence, se laisse gagner par l'alcool. Sa femme Gervaise, qui avait de haute lutte acquis une blanchisserie, après avoir résisté, est à son tour entraîné jusqu'à la pire déchéance.
MES IMPRESSIONS :
Un monument, intemporel !
L'Assommoir est un cabaret de Belleville, où l'on boit de l'alcool.
Dans ce 7è livre des Rougon-Macquart, Zola raconte la vie d'une pauvre femme, Gervaise, à Paris, dans la deuxième moitié du XIXè siècle.
Son style cru et net me convient tout à fait, et j'ai plaisir à suivre la petite ascension sociale de Gervaise, jusqu'au monumental repas avec l'oie. L'épique bataille de lavandières, le mariage cocasse, c'est un récit très vivant, ça envoie ! Je vois tout à fait mon Grand Père là dedans, avec des expressions qu'il utilisait encore dans les années 1960, et les chansons de fin de repas, où l'on roule les "R" !
On retrouve des petits métiers : zingueur, blanchisseuse. le passage sur l'accident est angoissant, et Gervaise donnerait sa chemise. Puis vient Gueule d'or et l'achat de la boutique, avec les projets. La description de la forge est sombre à souhaits.
On n'a pas envie de lire la chute de Gervaise, qui est entraînée malgré elle, par Lantier, Coupeau, et les commentaires saillants des voisins.
Ca prend aux tripes, ça fait mal, on souffre pour elle.
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L' alcool ravale l'homme au rang de la bête.
Cette addiction, qui n'est pas réservée au peuple, provoque des ravages et des drames qu'on rencontre encore aujourd'hui bien trop souvent.
Zola tirait le signal d'alarme, par un épisode des Rougon-Macquart particulièrement noir et désespérant.
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L'Assommoir représente la vie en abrégé : un troquet dont les étals copieusement garnis flattent d'abord l'oeil et le palais du visiteur avant de couler en lui et de détruire toute volonté, toute santé et toute beauté. C'est la vie de Gervaise que Zola couvre de sa plume, la vie d'une ouvrière aussi misérable que les autres –boiteuse, battue par son père, enceinte à quatorze ans, abandonnée par son premier homme-, obligée de ne se fier qu'à elle-même pour aller de l'avant. Et Gervaise, pas encore assommée par la torpeur vénéneuse de la vie, se démène avec force et courage sans jamais se retourner sur ses erreurs passées. Elle peut bien être malade, livrée à elle-même sans le sou et sans protection et soumise aux quolibets de tous ceux qui l'entourent, s'il lui reste un horizon, Gervaise ne s'avouera pas vaincue. Ainsi parvient-elle à fonder son propre établissement et à reconstruire une cellule familiale sur les combles de son ancienne histoire. Au faîte de ses accomplissements, Gervaise parvient à réunir autour d'elle ses employées, sa famille, ses voisins et quelques personnes, prises au hasard de ses fréquentations, qu'elle nourrit et envahit de sa prodigalité pour voiler ses terreurs d'abandon et de manque. Comme les riches, on se livre alors à des banquets morbides ruisselant de viandes, de vins et de mesquineries. C'est l'extase mais un peu dégoûtante, le petit coup dans le nez qui fait du bien mais dont on se relève à chaque fois plus hagard, jusqu'à ce que l'équilibre de l'édifice soit définitivement ruiné et alors, les copains de beuverie se retranchent derrière leurs fortifications. La famille et l'emploi de Gervaise tombent en déliquescence et la force des habitudes, à la manière d'un cercle vicieux, condamne les pauvres à leurs jouissances délétères. Comme les riches, ils aimeraient pouvoir se payer un bon temps éternel, mais ils ne savent pas où le prendre, et n'ont pas les moyens de trouver une gratification à hauteur d'homme.


« Ah ! vrai, dans cette vie, on a beau être modeste, on peut se fouiller ! Pas même la pâtée et la niche, voilà la sort commun. »

L'Assommoir déambule dans les quartiers ouvriers de Paris et s'imbibe de son argot familier. La langue elle-même semble pouvoir expliquer la condamnation de Gervaise et des siens. Brutale et dégradante, plus apte à violenter qu'à flatter, elle est moins propice à la valorisation des individus qu'à leur condamnation. Et lorsqu'il ne reste plus rien à faire, on cherche encore à se griser. Gervaise et Coupeau, le couple triomphant, se retrouve au troquet, fascinés par un alambic qui promet d'être plein de réserves lorsque tout le reste s'est asséché.


« Derrière elle, la machine à soûler fonctionnait toujours, avec son murmure de ruisseau souterrain ; et elle désespérait de l'arrêter, de l'épuiser, prise contre elle d'une colère sombre, ayant des envies de sauter sur le grand alambic comme sur une bête, pour le taper à coups de talon et lui crever le ventre. Tout se brouillait, elle voyait la machine remuer, elle se sentait prise par ses pattes de cuivre, pendant que le ruisseau coulait maintenant au travers de son corps. »


La démonstration de Zola est fascinante et dépasse la critique sociale classique. La classe ouvrière n'est pas seulement lésée par sa misère, elle l'est aussi par ses propres désirs qui sont ceux de tout le monde, pauvres ou riches : luxe et plaisirs sans fin. Gervaise et les siens disposent d'une force exceptionnelle qui a failli les élever d'une piètre condition à une existence plus confortable mais leurs instincts, restés vils et bassement pragmatiques, sont la cause de leur déchéance. Toute une vie s'épanouit et se dégrade dans un souffle, à la fois grandiloquente et ridicule, aussi éphémère que l'existence de n'importe qui d'autre.

Lien : http://colimasson.blogspot.c..
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« L'assommoir », comme « Germinal » pour d'autres, fut mon premier contact avec l'oeuvre d'Emile Zola, au collège. Il faut bien reconnaître qu'à cette époque j'étais comme on dit « passé complètement à coté ». Heureusement, une tentative postérieure, les vingt ans largement passés m'ont offert une seconde chance, hors Rougon-Maquart avec Thérèse Raquin. Un choc ! Et la question : si Zola, c'est ça, comment suis-je passé coté au collège ? Je sais maintenant qu'il y a un temps pour tout et pour toute lecture…j'entrepris donc la lecture du premier tome, « La fortune des Rougon », puis le deuxième… le troisième…
Publié en 1876, « L'assommoir »est le septième volume de la série « Les Rougon-Macquart ». Essentiellement consacré au monde ouvrier, il fit scandale à sa sortie - trop cru, disait-on - mais connut un véritable succès de librairie qui ne s'est jamais démenti.

Le personnage central de l'ouvrage est Gervaise Macquart, la cousine des Mouret, et la soeur de la charcutière Lisa Quenu du « Ventre de Paris ». Elle s'installe à Paris avec son amant, Auguste Lantier, et leurs deux enfants, Claude - qu'on retrouvera dans « L'oeuvre » - et Étienne, héros de « Germinal ».
Lantier a tout du parasite : fainéant, beau parleur, dépensier et infidèle. Après avoir ruiné Gervaise et dilapidé son maigre héritage, il l'abandonnera.
Elle rencontrera Coupeau, ouvrier zingueur, honnête et travailleur. de leur union, naîtra Anna Coupeau, la future « Nana »…Alléluia, se dit-on… et puis il y aura la chute du toit…

Après une incursion partielle dans le monde ouvrier avec « le ventre de Paris », il s'agit avec cet « Assommoir », d'une immersion totale dans ce milieu. On découvrira l'univers des lavoirs et des blanchisseuses, celui des toits de Paris et des couvreurs-zingueurs, celui de la forge, celui des fleurs… Mais aussi et surtout celui des bistrots où les ouvriers viennent se pourrir la santé à coup d'alcool frelaté.

« L'assommoir » n'est pas mon préféré dans cette saga du Second Empire ; sans doute les réminiscences d'une lecture forcée de collégien. Il n'en reste pas moins un des maillons forts de l'oeuvre d'Emile Zola.
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Ayant très envie de poursuivre ma découverte de l'oeuvre de Zola après « La bête humaine » et « Au bonheur des dames », je parcourais les thèmes traités par ses autres romans lorsque « l'Assommoir » a attiré mon attention. le thème de l'abus d'alcool voire de l'alcoolisme est toujours d'actualité et notamment avec les nouvelles générations qui pratiquent l'enivrement rapide (le binge drinking) grâce à des méthodes de plus en plus inventives et dangereuses (et ce, simplement pour faire comme tout le monde, s'intégrer, s'amuser plus librement ou encore épater la galerie…).


Ce que raconte "L'Assommoir" d'Emile Zola :

Dans ce roman bien sûr, on découvre plutôt comment l'alcool prend possession d'une autre catégorie de personnes : les ouvriers désoeuvrés, pauvres ou malheureux du début du 20ème siècle, qui se tournent vers l'alcool pour oublier la faim ou leurs problèmes ménagers. Emile Zola nous présente Gervaise, provinciale arrivée à Paris avec son amant Lantier pour fuir son père qui la bat chaque jour un peu plus. Lantier, qui l'a mise enceinte, ne veut pas l'épouser, mais s'engage à trouver une situation pour leur famille à Paris. Pourtant, dès leur arrivée, il est grisé par le sentiment de liberté et les plaisirs à portée de main : Il passe ses journées à prendre du bon temps dans les bars au lieu de chercher du travail et rentre donc saoul tous les soirs. Il devient violent avec sa femme et ses enfants et les oblige à vendre le peu d'effets personnels qui leur reste, avant de s'en aller avec sa maîtresse.


Gervaise jure alors qu'on ne la reprendra pas avec un homme car, si elle parvient à travailler assez pour nourrir sa famille, elle ne veut pas qu'un homme les ruine encore en dépensant chaque sou dans l'alcool. Mais elle rencontre Coupeau, sobre comme un chameau et qui sait résister aux invitations de ses amis dans les bars. Elle se prend d'amitié pour lui et finit par céder à ses avances durables et insistantes de crapaud mouru d'amour en se mariant avec lui. Coupeau gagne honnêtement sa vie en exerçant le métier de zingueur qui lui plait beaucoup, et il ne bat pas sa femme. de cette union apparemment saine et solide naîtra Nana, mais celle-ci fera un jour tomber son père du toit où il travaillait. C'est là que les ennuis ont commencé.


Car non seulement les soins du malade coûtent cher, mais surtout, celui-ci, désoeuvré, prend goût au farniente et à la goutte qui remonte les petits coups de déprime ! Et comme les mauvaises habitudes sont dures à perdre, s'amorce alors une lente et douloureuse descente aux enfers pour les Coupeau…


*****

Le style de l'auteur :

J'ai trouvé « l'Assommoir » encore plus facile à lire qu' « Au bonheur des dames ». Est-ce que je m'habitue ou le style était-il différent, plus direct ? Un peu des deux, puisque l'auteur, par l'intermédiaire d'un narrateur omniscient, écrit comme pensent ou parlent ses personnages. Et ici, parmi les ouvriers et les soiffards, il le fait vraiment très bien : On les entend à la lecture !


La présentation de sa problématique :

Je m'attendais à ce que Zola profite de ce roman pour décortiquer les pensées et raisons profondes et personnelles de chaque personnage, leur psychologie intime et secrète qui participe de leur penchant de plus en plus prononcé pour l'alcool. En réalité, il insiste plus sur les faits qui, dans un premier temps, provoquent ce besoin, puis l'entretiennent de plus en plus facilement, nocivement… jusqu'à devenir irrésistible. Mais justement, c'est ce qui souligne que ce n'est pas un mécanisme conscient et intellectualisé par les personnages qui, au contraire, ne se rendent pas compte qu'ils deviennent dépendants. Et c'est bien là tout le danger de l'abus d'alcool. « L'Assommoir », c'est donc à la fois le nom qu'on donnait autrefois au débit de boisson (et le nom de l'un des bars du roman), mais c'est aussi ce coup de massue que l'alcool vous assène, comme ce piège du même nom destiné à assommer les carnassiers et les rongeurs.


Les causes de l'alcoolisme dans le roman :

Au final, on voit que l'alcoolisme peut avoir de multiples causes (malheur, paresse, habitude du p'tit coup qui fait passer, manque, désoeuvrement etc…) mais qu'il est extrêmement difficile d'en sortir dans tous les cas, même pour ceux qui, au départ, détestaient l'alcool comme Coupeau... Il n'est pas facile non plus pour les proches de s'en rendre compte à temps, ni de savoir comment agir auprès de l'alcoolique : Gervaise est très démunie face à l'évolution de son mari, elle essaye la tolérance, puis l'incitation à l'occupation et au travail, elle tente de sévir, de l'amadouer, de le priver mais il est plus fort, devient menaçant et est plein de ressources pour la contourner ; Elle met beaucoup d'espoir dans les cures forcées à l'hôpital, mais une fois revenu dans la routine sans suivi sérieux, son mari replonge. D'autant que l'entourage est très important, et que Coupeau est entouré d'hommes comme lui qui s'entrainent mutuellement dans leurs chutes respectives en se payant des tournées amicales.


Les conséquences pour les personnages :

En plus des causes, Zola nous montre également les conséquences : Non seulement la violence, mais également les problèmes d'argent car tout part dans l'alcool, ruinant ainsi des familles avec enfants qui, sans cela, s'en sortiraient très bien avec leurs salaires ! C'est aussi un cercle vicieux, les alcooliques ne parvenant plus à conserver leur travail ce qui fait un salaire en moins. Et Gervaise, voyant que son commerce fleurissant va faire faillite à cause de son mari, désormais alcoolique notoire buvant chaque centime gagné, finit elle-aussi par se décourager, ne plus savoir comment lutter, ne plus pouvoir, puis se laisser aller à son tour. On observe alors la transformation, non seulement mentale mais aussi physique, des alcooliques qui finissent tous par avoir des symptômes inquiétants de leurs abus. Ils n'ont plus la conscience de leurs actes ni de leur propre apparence. Et puis vient la mise à l'écart de la société, quand tout le monde tourne le dos à cette famille de peur d'être sollicité pour un prêt, ou même d'être entrainé dans sa chute. Comment tout cela va-t-il finir pour Gervaise et sa famille ?


Verdict :

Zola nous offre une très belle fresque sociale de cette époque et de cette classe sociale dont les erreurs se répètent et se propagent comme la misère qui les entoure, mais surtout de cette maladie qu'est l'alcoolisme, dont le phénomène complexe peut trouver sa source dans toute chose et qui est très difficile à enrayer. Un livre qu'il peut donc être bon de faire lire en classe ou même ailleurs aux jeunes de nos entourage, afin d'en profiter pour les mettre en garde… !


Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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L'assommoir ou l'ascension puis la chute d'une femme naïve
Devons nous encore résumer ce monument de la littérature, je crois que presque tout le monde connaît l'histoire de Gervaise, du moins dans les grandes lignes,même sans avoir lu le roman, c'était d'ailleurs mon cas mais cela n'a en rien troublé ma lecture.

Zola dans ce septième tome des Rougon Macques, nous raconte la vie dans la rue de la Goutte d'Or à Paris, l'Hôpital Lariboisière est en construction, les gens travaillent durs pour avoir de quoi manger et payer leur loyer. L'Assommoir est un roman très sombre, où la misère a une grande place, où pour oublier cette misère les gens tombent facilement dans l'alcool.

Et parmi tous ces gens qui se battent avec la misère, il y a Gervaise qui rêve de réussir, d'avoir de quoi manger, de quoi dormir au chaud pour enfin mourir dans son lit après une dur vie de labeur. Mais Gervais va faire de mauvaises rencontres, Gervaise va être trop naïve particulièrement vis à vis des hommes, Gervaise après avoir touché son rêve du bout du doigt va sombre.

Zola arrive parfaitement à nous immerger dans ce quartier grâce à l'usage de l'argot de l'époque, à ses descriptions des métiers oubliés, en revanche il ne nous donne pas foi au genre humain. Je pensais trouver de la solidarité je n'ai trouvé presque qu'hypocrisie, moquerie et même méchanceté surtout à l'encontre de Gervaise. Comme si elle, particulièrement, n'avait pas le droit à la réussite et au bonheur.

D'ailleurs avec Gervaise je suis passée par pas mal de sentiment, au début j'avais beaucoup de tendresse pour elle, j'avais vraiment envie qu'elle s'en sorte pour faire un pied de nez à l'horrible Lantier. Ensuite sa complaisance, sa naïveté m'a agacé, j'avais presque envie de lui dire bien fait pour toi ! Mais en même temps l'attitude des Lorilleux, des Poissons étaient vraiment révoltante et injuste envers elle. Enfin lors de son déclin, j'ai à nouveau eu énormément d'empathie pour elle, jusqu'à la dernière phrase qui m'a vraiment émue.

Un mot pour Lalie et Nana, deux personnages qui m'ont beaucoup touché pour l'une et beaucoup intrigué pour l'autre.

L'assommoir c'est l'histoire d'un quartier mais avant tout l'histoire d'une femme passionnée, amoureuse, qui à cause de sa volonté de plaire à tout le monde, se perdra totalement.

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Ce livre nous raconte la vie de Gervaise une blanchisseuse au 19 ème siècle mais aussi les ravages de l'alcool dans le monde ouvrier. D'ailleurs le titre du livre est le nom d'un bistrot. J'ai passé un bon moment avec ce livre j'ai aimé les descriptions des conditions de vie de cette époque et malheureusement l'alcool continue de faire des ravages dans nos sociétés alors que Zola avait écrit fermer les bistrots ouvrez des écoles
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Aussi curieux que cela puisse paraître, je n'avais jamais ouvert de roman de Zola auparavant. Même si ma maman en possède presque l'intégrale, je n'avais jamais été tenté ... et il aura fallu son adaptation audionumérique (disponible en téléchargement libre) pour que je découvre finalement ce monument de la littérature.

Je regrette désormais de ne pas m'être intéressé plus tôt à cette oeuvre, que j'imaginais ennuyeuse, poussiéreuse. A tort. La prose de Zola n'a pas aussi mal vieilli que les pages jaûnies de l'édition poche de ma maman ...
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Noir c'est Noir, il n'y a pas d'espoir ...comme chez les ouvriers de Zola.

Quelle déchéance subissent les personnages de Gervaise, Coupeau, Lantier !.
Ils évoluent selon une spirale descendante inéluctable dans l'alcool, la pauvreté, la maltraitance et finalement le lâcher prise de la vie.

Ce livre noir est un anti thriller en fait , tout y est annoncé par avance, sans effet de manière implacable et déterminée.

C'est un monument mais le vertige me vient à penser que la série des Rougon Macquard fait 20 volumes, pour ma part, j'ai ma dose... de suie, de crasse et de sueur.
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