AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.69/5 (sur 453 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Brieuc , 1965
Biographie :

Fabienne Juhel a grandi dans la campagne bretonne près de Saint-Brieuc, au milieu des bois, entourée de plumes, d'animaux sauvages et de mégalithes.

Elle obtient son doctorat de Lettres en 1993 avec une thèse sur le poète des Amours jaunes, Tristan Corbière; publie des articles dans la revue Skol Vreizh.

En 1995, elle est nommée commissaire de l'exposition qui célèbre la naissance du poète, et est chargée, en 2006, du contenu du site officiel Tristan Corbière par la ville de Morlaix.

Elle enseigne les Lettres dans un lycée dans les Côtes-d'Armor, après avoir été chargée de cours à l'Université de Rennes 2. À la demande du littéraire.com, elle a fait paraître en ligne une nouvelle intitulée "Comme une image" dans le cadre de la manifestation "Lire en fête 2005".

"La Verticale de la lune", son premier roman, a paru chez Zulma en août 2005.

Le Prix Ouest-France Étonnants Voyageurs 2009 parrainé par la Caisse d’Epargne Bretagne Pays de Loire a été attribué à Fabienne Juhel pour "À l’angle du renard" (Rouergue, 2009).

Dans "La chaise numéro 14", elle explore l'âme ébranlée d'une jeune femme tondue à la Libération.

+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Fabienne Juhel   (15)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Titres de la collection La brune de l'année 2021


Citations et extraits (133) Voir plus Ajouter une citation
Des tas de gars continuent d'avancer dans la vie, même s'ils ont du gravier dans leurs godasses. Ce n'est pas comme d'avoir des fers aux pieds, je suppose. Il y a toujours moyen de composer.
Commenter  J’apprécie          222
Le voyageur continuait de recevoir la visite des membres de la communauté. Ceux-ci défilaient comme pour lui rendre un dernier hommage. Certains hésitaient à se signer. Ils esquissaient le début d’un signe de croix et s’arrêtaient net, conscients de commettre une bêtise, plutôt un genre d’infraction au code du village. Un sacrilège. Ils ne creusaient pas leur intuition, ils n’essayer pas de se formuler distinctement les conséquences que pouvait déclencher un geste aussi symbolique
Commenter  J’apprécie          200
- Mais un jour, des soldats sont venus à l'école. Le maître a laissé faire. Nous, les gamins, on n'a rien dit non plus. Personne ne pleurait, personne n'a crié. Un camion bâché les attendait dehors.

- Les soldats, c'est le Mal alors? avait demandé l'enfant.

- Le Mal, c'est notre silence à tous.
Commenter  J’apprécie          192
Atteindre le Ciel, c'est mourir à soi-même. C'est être définitivement privé de tous les sens et des prochains printemps. La femme ne l'ignore pas. Pas de miracle possible. Pas de sauvetage ni d'amplitude du destin. Ordre de l'univers. Même les étoiles meurent.
Commenter  J’apprécie          190
En attendant, il triture l’aventurine, machinalement . Il se dit qu’il n’a plus rien à en tirer, qu’il serait inutile de la faire rouler sur le sable, elle s’y enliserait. Cristal de roche rendu au sable des origines. Tout ce chemin pour ça. Me voilà au bout du rouleau, il pense. Pourtant, lui, vivant, il ne peut s’empêcher d’espérer un signe. Et ce signe est juste à côté de ses pieds. Cette bouteille de lait que l’homme ne voit toujours pas , par exemple. Depuis le temps qu’il est cet homme qui marche,, il devrait pourtant savoir où il met les pieds
Commenter  J’apprécie          180
Il vient souvent ici des hommes comme toi.L’homme n’est pas étonné. Il sait, évidemment il sait, que la mer attire ce genre d’hommes. On peut alors en ramasser sur la jetée, en ramener avec soi pour les longues nuits d’hiver. Marie en trouvera toujours amarrés à un quai, comme suspendus à leur dernier rêve de pierre. Elle les décrochera, coupant un à un les fils de la marionnette piégée par le miroir aux alouettes. Une main passée sur leur front, elle les enlèvera à leur torpeur, balayant une mèche qu’ils ont cessé depuis longtemps d’amadouer. Elle leur donnera l’espace d’une nuit, d’un week-end, le goût d’une petite mer plus facile d’approche. Elle leur offrira un mouillage en zone paisible, et un pull ou deux de son frère après.
Sans doute qu’ils repartiront, car ils repartaient toujours, plus mordus qu’avant, bardés de rêves de coraux, la bouche pleine de sel.
Ève Eckert les appelait les Hommes Sirènes.
Commenter  J’apprécie          170
Elle a raison la Mère, c'est plus pareil. Y a pas que le temps qui se détraque, y a la terre qu'on respecte plus. Des parcelles transformées en lotissements. Des puits qu'on bouche, les lavoirs aussi. Et puis les quotas imposés par des bureaucrates, le cul vissé à leur fauteuil en cuir ceux-là. En peau de vachette si ça se trouve, le fauteuil, hein! Et c'est qui qui paye tout ça, hein, c'est qui? C'est Bibi. Ben tiens.
Commenter  J’apprécie          170
Chacun se débrouille comme il peut avec sa mémoire.
Commenter  J’apprécie          192
L’eau attire l’homme. Elle lui renvoie son image fragile, chahutée par les frisures de l’onde que parcourent les grandes pates fébriles des araignées d’eau. Sa course lui a asséché la gorge. Du sable roule contre l’émail de ses dents. L’homme s’accroupit, lorsque le puma saute sur la berge et lui adresse la parole…
Commenter  J’apprécie          170
Parce que le Sorcier n’ignorait pas qu’il suffisait de quelques convulsions du cerveau pour que le tracé s’arrondisse, se délie, que des boucles se forment,que les lignes se verticalisent. Il savait le sillon de l’enfant sécable.Quand l’enfant eut noirci une page entière, les premiers mots avaient commencé à vouloir naître, reliés encore au cordon ombilical de la ligne brute. Cela parlait d’épis de maïs, de tiges oubliées parles machines d’octobre. Plantées à l’oblique dans le sol meuble, elles ressemblaient à des lances d’Indiens
Commenter  J’apprécie          160

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Fabienne Juhel (451)Voir plus

Quiz Voir plus

Des écrivains aux prénoms rares

Première question, facile: quel était le prénom de l’immense romancier Balzac ?

Eustache
Honoré
Maximilien

20 questions
90 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..