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Doggerland tome 1 sur 2
EAN : 9782290206188
384 pages
J'ai lu (07/04/2021)
3.79/5   96 notes
Résumé :
Le premier tome d'une série policière unique en son genre se situant au Doggerland, l'Atlantide de la mer du Nord.

C'est le lendemain de Oistra, le grand festival de l'huître de Heimö, l'île principale de Doggerland. L'inspectrice Karen Eiken Hornby se réveille dans une chambre d'hôtel avec une gueule de bois légendaire, qui n'a d'égal que les regrets qu'elle éprouve pour les événements de la veille. Le même jour, une femme est découverte violemment ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Commencé, il y a quelques mois en suédois, puis mis de côté temporairement à la naissance de mon fils, j'ai eu envie de reprendre et finir ce roman à l'occasion de sa sortie française. Et je me suis régalée avec ce premier tome, au point qu'il me tarde de lire la suite des aventures de Karen. le second tome est déjà paru en VO et un troisième est prévu pour 2020. Je serai forcément au rendez-vous puisque Maria Adolfsson a su me séduire avec son écriture.

On fait donc la connaissance de Karen qui vit sur un archipel d'îles nommé Doggerland au milieu de la mer du nord. Elle est flic et après une soirée bien arrosée, elle se réveille dans une chambre d'hôtel, au lit avec son patron. Quelques heures après, c'est l'ex-femme de ce même homme qui est assassinée et Karen se retrouve à la tête de l'enquête.

J'ai beaucoup aimé l'intrigue et l'enquête est vraiment bien menée. le dénouement est complétement inattendue et ça a été une vraie surprise pour moi car je n'avais absolument rien vu venir. le décor imaginaire est vraiment très bien décrit (peut-être un peu trop parfois !) mais ça ne gâche en rien la lecture.

Karen m'a paru froide au début du livre mais quand on en apprend un peu plus sur elle, elle devient très attachante. Elle a en effet une histoire personnelle plutôt difficile mais surtout de par son travail, elle évolue dans un milieu d'homme où la misogynie est monnaie courante.

Au final, c'est un premier tome très prometteur et une belle rencontre avec Maria Adolfsson qu'il me tarde de retrouver.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Connaissez-vous l'île de Doggerland ? Et sa célèbre fête de l'Oïstra ?
Située entre le Royaume-Uni, les Pays-Bas et le Danemark, cette île à la population cosmopolite est très difficile d'accès, car elle n'existe pas.
L'auteur nous emmène donc sur une terre imaginaire pour y vivre une enquête policière des plus classiques...ou presque.
Une femme a été assassinée chez elle, le hic c'est que le policier normalement chargé de l'affaire est l'ex-mari de la victime et qu'il vient de passer une nuit agitée avec une de ses collègues.
Les débuts de cette affaire vont donc être compliqués, entre lendemains de fêtes arrosés, honte, dégout de soi et conflit d'intérêt…
Le style de l'écriture et le récit empreint de mystères m'ont happé dès le début.
J'ai adoré découvrir cette île où l'été va rapidement faire place à l'automne, où les vieux secrets sembleront tout aussi importants à décrypter que les mobiles et alibis les plus récents des uns ou des autres.
Un roman haletant avec des personnages aux personnalités complexes.
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Les amateurs de polar nordiques connaissent beaucoup d'îles: Gotland, Oland, Sandhamn, Aland et le Svalbard, pour ne citer que les plus connues comme cadres de crimes et d'enquêtes. Maria Adolfsson a choisi elle, un archipel imaginaire: le Doggerland, à mi chemin du Danemark et de l'Angleterre. Le Doggerland est à la croisée des cultures scandinaves, anglaises et néerlandaises. Mais Jaap Kloes un de piliers du pub anglais rappelle: ‘Vous connaissez le proverbe: On a beau pimenter avec des Bretons, des Frisons et des Flamands, la soupe doggerlandaise pue toujours autant le Scandinave'.


Susanne Smeed est tuée chez elle. C'est l'ex femme du chef de le brigade criminelle du Doggerland. Karen, inspectrice de la brigade enquête. Pas de témoins. Pas d'indices déterminants. L'enquête n'avance pas. Est-ce l'ex mari le coupable? Est-ce un cambriolage qui a mal tourné? Susanne, de par son caractère s'était fait beaucoup d ‘ennemis, est-ce l'un d'entre eux? Ou faut-il chercher dans un passé très lointain, quand la mère de Susanne a vécu dans une communauté hippie?


Ces hippies sont venus de différents pays voisins pour vivre au Doggerland en communauté en 1970. Ils sont arrivés avec enthousiasme pour aborder une vie nouvelle et cultiver la terre. Ils voulaient se libérer des conventions bourgeoises. Mais ça n'a pas duré longtemps, un an pour être précis. Des dissensions au sein de la communauté d'abord et puis ensuite la difficulté de vivre hors de la civilisation, de faire un accouchement difficile sans avoir recours à un hôpital, par exemple. Chacun est reparti vivre de son côté, rejoignant cette civilisation qu'ils voulaient fuir.


Le roman vaut d'abord pour ses 50 dernières pages intelligentes, époustouflantes, bourrées de suspense, de rebondissements et d'émotions. Toutes les longueurs du milieu du récit ne font en fait que préparer cette fin, ce bouquet final devrais-je dire. Mais le roman vaut aussi par sa galerie de personnages au caractère complexe, dépeints avec beaucoup de talent. Karen l'inspectrice, écrasée par son passé douloureux, qui essaye d'être à la hauteur de sa tâche avec opiniâtreté et qui va tendre la main à plusieurs personnes en difficulté. Jounas Smeed, son chef, un salopard, a dit de lui son ex-femme, détesté de sa fille, en conflit ouvert avec Karen, bien qu'il ait couché avec elle. Karl Bjorken, le collègue le plus proche de Karen, qui se sent trahi quand il comprend qu'elle lui a menti, mais qui reste toujours là pour elle. Evald Johanissen, autre collègue, à la santé fragile, qui entretient une relation conflictuelle avec Karen, mais qui a du flair et sait agir avec diligence quand la situation l'impose et que Karen est en difficulté. Sigrid, la fille du chef, qui vient de rompre avec son petit ami, qui vit seule de son métier de barmaid, qui est en révolte contre la société, mais peut accepter de l'aide quand elle est au fond du trou et rebondir, et revivre une relation d'amitié. Leo Friis, clochard sympathique, qui a fait partie d'un groupe de rock, que l'on voit apparaitre à des moments importants du roman. Bref, un roman d'une qualité rare, une grande réussite.
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Faux pas, Felsteg dans la version originale parue en 2018, a été publié en 2019 par les éditions Denoël en 2019, puis en avril 2021 par les éditions J'ai Lu pour la version poche. le style de Paria Adolfsson est soigné jusque dans les détails: "Elle se tourne, dos au soleil, et contemple la plage. Une bande de mouettes rieuses s'affaire en hurlant autour de quelques sacs-poubelles mal noués qui n'ont pas trouvé de place dans les bacs à ordures installés pour l'occasion. Un peu plus loin elle aperçoit un autre gros sac." (Page 17).
Construction: tout est raconté au présent, y compris les flash-backs, du point de vue de Karen qui nous livre ses investigations, sa vie privée, ses ressentis, ses pensées.
Le film se déroule au fil des mots qui tissent la toile de l'intrigue minutieusement, détail après détail, comme une caméra qui filmerait très lentement: "La porte de la chambre 507 émet un petit claquement en se refermant. Karen longe le couloir, foulant de ses pieds nus la moelleuse moquette rouge. Arrivée dans l'ascenseur, elle enfonce le bouton rez-de-chaussée. Les temps battantes, elle enfile péniblement ses baskets, son index faisant office de chausse-pied. A peine a-t-elle terminé qu'un tintement annonce l'ouverture de la porte." (Page 15)...

Septembre. Lendemain de la fête de l'huître. Karen se réveille dans une chambre d'hôtel avec une gueule de bois carabinée, aux côtés de.....Jounas Smeed, son chef détesté!!! Aucune idée de comment elle est arrivée ici, ni dans quelles circonstances. Finalement, elle se dit qu'elle préfère ne pas savoir.
A peine a-t-elle le temps d'émerger des brumes alcoolisées que le commissaire général Viggo Haugen lui confie l'enquête sur l'assassinat de Suzanne Smeed, l'ex-épouse de Jounas, celui-ci ne pouvant évidemment ni la diriger, ni rester chef du service pendant la durée des investigations.
D'après les premières constatations, il a été établi que le crime s'est produit entre huit heures, moment où Karen l'a aperçue en rentrant chez elle, et midi. Harald Steen, un voisin, a donné l'alerte après avoir vu Suzanne allongée dans sa cuisine. Qui a bien pu entrer chez Suzanne et la tuer sans se faire repérer par les voisins? Tout le monde n'était quand même pas couché à cuver son vin...
Circonstances troublantes: le fourneau était allumé au point de risquer de mettre le feu à la maison. Cambriolage qui a mal tourné? Dans ce cas, pourquoi n'avoir pas pris l'argent qui se trouvait dans une boîte à thé et s'être contenté de prendre ce qui se trouvait dans son portefeuille? 
Evidemment, l'ex-mari est le premier suspect...Sans que personne ne se doute que Karen constitue son alibi, au moins jusqu'à sept heures vingt. Mais qu'a-t-il fait après le départ de sa collègue? Et pourquoi retrouve-t-on ses empreintes partout dans la maison de Suzanne si, comme il l'affirme, ils ne s'entendaient pas et se voyaient rarement?
Convaincue que la clef de l'énigme repose sur la personnalité et la vie de la victime, Karen fouille dans son passé, écoute les divers témoignages de ceux qui la connaissaient, remonte la piste loin dans le passé, jusqu'à l'histoire de ses parents et de la communauté hippie qu'ils ont fondée à Langevik en 1970. le crime aurait-il un lien avec les événements qui s'y sont déroulés quarante ans plus tôt? 
Je trouve astucieux cette façon de construire une intrigue la plus réaliste possible, concernant les procédures d'investigation criminelle, ancrée dans un environnement culturel familier à l'auteur, avec des personnages et des lieux fictifs. le côté romanesque étant préservé tout en assurant un réalisme très crédible, quasi indispensable si l'on veut inventer une histoire policière qui tienne la route( par exemple en précisant l'organisation de la police nationale de la République du Doggerland). 
Le +: une intrigue pas si simple qu'elle pourrait le paraître au début, plongeant bientôt dans un passé lointain que l'inspectrice, sûre d'avoir raison, devra reconstituer, malgré le scepticisme de sa hiérarchie. 
Un roman policier bien construit, original avec ce postulat de départ: le fait que Karen se réveille dans une chambre d'hôtel avec une gueule de bois carabinée, aux côtés de.....Jounas Smeed, son chef détesté, tandis que son ex-femme Suzanne est assassinée, l'écartant d'emblée des investigations. le côté psychologique n'échappant pas à Karen qui doit marcher sur des oeufs si elle veut boucler son enquête et démasquer le criminel. 

Pour en savoir plus sur les personnages, les lieux, etc...Cliquez sur le lien ci-dessous
Lien : https://legereimaginarepereg..
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Ne cherchez pas le Dogger Land sur les cartes. Il n'existe plus depuis la fin de la dernière glaciation. A la place le Dogger Bank. Dans le monde du livre, cet archipel de trois îles principales est une république indépendante qui a subi l'influence des trois grandes puissances maritimes voisines : Suède, Pays Bas et Angleterre. Dans la pratique, il semble tout de même que l'élément scandinave soit prédominant. Et on regrette que l'auteur ne nous en dise pas plus sur le pays, son histoire, ses institutions, sa culture, sa langue. Nous sommes réduits aux conjectures à partir d'éléments epars, livrés au fil du récit.
Ainsi nous savons que la pêche, autrefois première activité économique du pays, a considérablement décliné et que l'exportation d'électricité produite à partir d'éoliennes joue un rôle important. le pays semble plus pauvre et moins avancé socialement que les pays scandinaves. Il y a quelques éléments britanniques, tels que les pubs.
Sur le fond, nous avons un bon "police procédural", avec une intrigue crédible, la dose de suspense qu'il faut, et surtout des personnages très attachants, à commencer par l'enquêtrice, et avec une mention spéciale pour Sigrid (d'ailleurs tous les personnages féminins sont attachants - à une exception près)
Un bon point quant à la crédibilité : au Dogger Land, le nombre de meurtres est compatible avec ce que l'on peut attendre dans un petit pays nordique ( d'après la carte, la superficie du DL est à peu près celle de la Bretagne) au contraire par exemple du Fjalbacka de Lakberg ou du Reykjavik d'Indridalsson où les cadavres tombent comme des mouches)
Le livre reste malgré tout pour l'ambiance un" polar scandinave" mais très original et d'une qualité exceptionnelle.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- Du calme, ma petite Eiken, lance-t-il en voyant le visage résigné de Karen. Perrier citron, rien d'autre. Qu'est-ce que tu veux ?
- Tu le sais, il faut qu'on parle.
- Oh là là ! Ce n'est pas ma phrase préférée sortant de la bouche d'une femme.
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D’ailleurs, pour être tout à fait honnête avec elle-même, l’idée d’être cheffe ne l’avait jamais attirée. Fixer les lignes directrices, déterminer les priorités, mener les enquêtes les plus délicates – et le faire bien mieux qu’Olof Kvarnhammar, ça oui. Voilà ce qui l’avait incitée à se porter candidate. Le reste était moins sexy : les questionnaires à faire remplir aux collaborateurs, les négociations salariales, les rapports à envoyer régulièrement au commissaire général et, le pire, les mesures à prendre pour améliorer « le bien-être du personnel ». La déception de ne pas avoir été choisie avait cette fois-là laissé place au soulagement.
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Quelque soient l'heure ou le jour, une visite à Grenå (centre commercial) implique des queues aux caisses, des cris d'enfants et des mâchoires crispées derrière des caddies menaçant de déborder. Ici se joue la version moderne de la chasse aux grands fauves d'autrefois ; épuisés et baignés de sueur, les héros triomphants retournent à leur logis transportant leur butin dans le coffre de leur voiture. Dans le rôle du gibier abattu, les sacs de provisions joufflus ou, lorsque la chasse a été particulièrement bonne, l'écran plat vachement plus grand que celui que le voisin a acheté l'an dernier.
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Je suis sans doute la seule gosse au monde à avoir prié tous les soirs pour que ses parents divorcent. Je pensais que ça arrangerait les choses. Au contraire ! C’est devenu encore pire. Ils s’engueulaient tout le temps et je devais jouer le rôle de messagère ! Ils sont tarés, tous les deux !
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C’est Olof Kvarnhammar qui lui avait succédé, un homme outré de voir le « sexe faible » embrasser une carrière, quelle qu’elle soit. Sa stupéfaction était proportionnelle à la position hiérarchique de la femme en question. Pourtant, même un homme comme lui savait qu’on ne pouvait se débarrasser de Karen. Pour l’ostraciser, il fallait ruser. Les années suivantes, les affaires les plus intéressantes lui passèrent sous le nez, ses contributions en réunion furent superbement ignorées et elle dut subir des moqueries à cause de son manque d’expérience en tant qu’agente en uniforme.
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Vidéo de Maria Adolfsson
Bande annonce (VO) de Felsteg, premier tome de la saga Doggerland, a paraître en français (août 2019) sous le titre Faux pas.
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