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EAN : 9782207116241
496 pages
Denoël (09/10/2014)
4.09/5   94 notes
Résumé :
Il a seize ans, une gueule d'ange, un avenir tout tracé. Un jour, il se rend compte qu'il peut tuer sans le moindre scrupule. Un monde nouveau s'offre à lui. Davide a eu une enfance choyée et sans histoires. Un soir, lors d'une fête, il est kidnappé et enfermé à l'arrière d'un camion. Tapi dans le noir, un inconnu lui saute dessus et tente de le massacrer. Terrorisé, Davide agit par réflexe et tue son adversaire. Il est alors conduit dans une cave, où il rejoint d'a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (43) Voir plus Ajouter une critique
4,09

sur 94 notes
Ben moi, quand j'serai grand, j'veux devenir fendeur de porc.
Huuum, tu fantasmes petit. Branleur de dindons, voire sexeur de poussins, ce serait le top. Voix de la SNCF pourrait également me pousser à me défoncer sur le bancs de l'école.
On en a tous rêvé.

Davide, jeune ado, belle gueule, n'aspire qu'à un seul truc, s'amuser avec ses potes.
Pour le taf, on verra plus tard.
Seulement voilà, le destin, qu'est jamais le dernier pour la blagounette, va se charger de décider à sa place.
Un enlèvement dans les règles, quelques combats victorieux plus tard et c'est une voie royale dans le petit monde délicat et feutré des combats clandestins qu'il va évoluer et s'épanouir.
Ce soir, tu vis ou tu meurs, pas d'autre alternative.
Tu seras chien de combat, mon fils.

Un chien de combat élevé par un chien de la casse. On reste en famille.
Davide n'est plus. Vive Batiza !
Minuto comme dresseur, l'élève apprendra vite, s'élèvera rapidement au-dessus de la mêlée pour devenir une référence en la matière. Violeur, équarrisseur, capable de délivrer une intensité de douleur à la demande, de tuer rapidement ou de faire traîner des plombes, le client est roi, le boucher obéissant et qualifié.

Violent, désespérant, morbide, Paola Barbato fait dans le sordide, dans le récit qui vous matraque à grands coups de poings dans la tronche.
Repoussant continuellement les limites de l'inconcevable, l'auteur fait montre d'un spectre horrifique graduel, parvenant encore à surprendre un lecteur presque blasé par tant d'abjections.

Marre de vous fader le petit monde merveilleux de Kim Kardachiant qui l'est un p'tit moins ces temps-ci, de par le fait, alors plongez corps et âme en ce récit hypnotique réservé à un public plus qu'averti.

Le quotidien d'un gladiateur des temps modernes, d'un Dr ès baston, qui n'a pas choisi sa voie, certes, mais bien décidé à ne pas resté étendu pour le compte dans l'arène.

Du sexe, de la violence, mais pas que.
On est pas des animals non plus.
L'homme a besoin de tendresse, de reconnaissance, et c'est paradoxalement en son bourreau qu'il pourrait bien trouver sa rédemption.

Puissant !
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16 ans, beau, gosse de riche, insouciant, fête, shit, alcool, besoin de pisser à l'écart,choc.
Remorque d'un camion qui roule, noir, pleurs, cris , hurlements. Sent une présence, agression, instinct. Camion stoppe, il sort, tout seul. Davide devient Batisa, tueur d'hommes.
Devient le disciple préféreé de "minuto", l'organisateur des combats. 20 combats, 20 morts puis snuff movies: viole et tue pour la caméra ... où tue et viole, ça dépend.

Roman choc, intense, trés noir, violent mais le talent de l'auteur réside, outre une intrigue époustouflante du début à la fin, à poser une grande distance entre les faits et le ressenti du lecteur:elle narre la violence en sourdine, elle la sussurre, la suggère mais ne s'appesantit jamais dessus.
Au contraire elle accentue les brefs moments de joie, d'amitié, de liberté qui parcourt le roman.

Tout en nous faisant vivre la dévastation d'un adolescent plongé brutalement dans la folie meurtrière des adultes ( thème d'actualité!), elle nous décrit, en finesse le processus du syndrome de stockolm.

Je ne sais trop pourquoi mais ce roman me fait penser à "meurtres pour rédemption" de K Giebel. Même si l'intrigue et le style d'écriture sont trés différents,on y retrouve cette violence ineluctable, ces non choix qui mènent l'homme à leur perte.

Réservé à un public averti.
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Je me suis parfois demandée si je serais capable de tuer. de sang-froid certainement pas ( en plus je tourne de l'oeil à la vue du sang …) mais dans une situation de survie, je pense que oui.
C'est en tout cas comme ça que ça a commencé pour Davide. Enlevé puis retenu à l'arrière d'un fourgon dans l'obscurité totale, il s'aperçoit bien vite qu'il n'est pas seul et que cette autre personne dont il ressent la présence n'a qu'une idée en tête : le tuer.
Davide se retrouve alors condamné à se battre, prisonnier d'une mystérieuse organisation dont la spécialité est le combat de chiens. Sauf qu'ici, les chiens sont des êtres humains. Désormais, Davide n'a plus le choix, il doit se battre et tuer ou être tué.
Minuto, un des membres de l'organisation chargé de repérer les « chiens », se prend d'affection pour le jeune homme en qui il voit un grand potentiel et le prend sous son aile.
De combat en combat, l'influence de Minuto sur Davide est grandissante, Davide, de jeune adolescent de bonne famille mort de peur et d'horreur, devient Batiza, un combattant demandé et un assassin qui prend plaisir à tuer .


Paola Barbato, scénariste pour la télévision italienne, signe là une effroyable exploration des limites de l'humanité. Peut-on transformer un agneau en loup sanguinaire ? La réponse est oui et la démonstration bestiale et violente. Sans aller jusqu'à détailler les scènes, Paola Barbato suggère et laisse le pouvoir de l'imagination faire le reste. le résultat est effrayant, choquant, perturbant. Tout au long de ma lecture, j'ai oscillé entre fascination morbide et rejet absolu. La violence psychologique de certaines scènes m'ont fait sortir de mes gonds. J'étais sur le point d'abandonner, scandalisée par cette violence gratuite. J'accusais Paola Barbato de vouloir donner dans la facilité, provoquer, choquer délibérément, de vouloir faire du sous Bret Easton Ellis ( je mentionne cet auteur non pas que Paola Barbato s'en inspire mais tout simplement parce que c'est le dernier auteur en date à m'avoir infligée un tel dégoût à la lecture de certains passages ).
Mais j'ai poursuivi, obnubilée par la volonté de savoir comment ça se terminerait, ce qu'il adviendrait de Davide. le lecteur se retrouve en position de voyeur en proie à une espèce d'envoûtement malsain.
La mort intrigue toujours, comprendre comment on peut être amené à donner la mort attire. Est-ce que la façon dont l'auteur traite le sujet est pertinente ? Difficile à dire sans être spécialiste en psychologie. Au premier abord, j'ai eu du mal à y croire mais je me dis que les conditions de détention subies par Davide, la pression et la violence psychologique dont il a été victime sont probablement bien capables de conditionner un être humain et de le réduire à la sauvagerie.
Je ne sais pas non plus si ces combats de chiens humains sont une réalité. Je sais qu'il existe des combats clandestins mais où les combattants sont volontaires ce qui n'est pas le cas ici. Etant donné la perversité de certains programmes de télé-réalité, ça ne m'étonnerait pas que de telles horreurs aient réellement lieu dans l'ombre et qu'il y ait des gens assez tordus pour cautionner ça. En fait, le roman de Paola Barbato a quand même un côté réaliste qui fait froid dans le dos. On se refuse à y croire. Cette question de la crédibilité du scénario m'a tout de même pas mal turlupinée jusqu'à ce que je me dise que finalement, l'essentiel n'était pas là. L'essentiel est de comprendre que la transformation de Davide est, elle, crédible, rendue possible par son attachement à son mentor Minuto, relation emblématique d'un syndrome de Stockholm.
D'ailleurs, même le lecteur est fasciné par Minuto, personnage très charismatique, énigmatique et qui domine largement tout le roman.

Le style de Paola Barbato n'en est pas vraiment un, ça reste simple mais fluide et efficace. L'auteur est scénariste et ça se ressent principalement dans l'enchaînement des scènes, les dialogues et certains détails. Mais on a tout de même entre les mains un vrai page-turner et malgré ma violente répulsion à certains passages, je reprenais toujours ma lecture avec hâte et fébrilité.
La fin est en apothéose. Malgré mes quelques soupçons, je suis restée bouche bée à la lecture des dernières lignes. Une claque ! Comme je les aime.

Alors bien sûr, ce roman ne s'adresse pas à tout public. Dans la veine de Karine Giebel, de certains titres de Stephen King et quelques relents de Hunger Games ou Battle Royale, A mains nues est un roman pour lecteurs avertis, un roman noir, choquant mais efficace qui joue avec les nerfs et la conscience de son lecteur.
C'est un roman qui sollicite les bas instincts et les confronte avec la morale. Sommes-nous tous capables de franchir la limite ?

Bref, ce roman mériterait d'être porté à l'écran. David Fincher, si tu me lis, ce scénario est pour toi. Mon mari cinéphile t'a même mâché le travail, je lui ai résumé l'intrigue et lui ai brossé le profil des deux personnages principaux, voici donc ses suggestions pour le casting principal :

- Willem Dafoe dans le rôle de Minuto
- Spencer Lofranco dans le rôle de Davide/Batiza

(Dommage que le roman ne soit pas encore traduit en anglais, je le lui aurais bien envoyé …)

Un grand merci aux éditions Denoël !

Lien : http://cherrylivres.blogspot..
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J'ai beaucoup aimé cette lecture on est tout de suite embarqué dans l'action avec le personnage de Davide qui en se rendant à une fête avec ses amis, va s'éloigner un instant d'eux pour cause d'envie pressante et il va se faire kidnapper. Très vite il va découvrir les intentions de ses ravisseurs, il doit combattre à mains nues contre un autre homme. Il n'y a à chaque fois qu'un vainqueur.

Davide gagne plusieurs de ses combats à la surprise des personnes qui l'ont enlevées, car Davide et tout jeune et à une gueule d'ange, ces "combattants" se retrouve dans une sorte de dortoir le soir et Davide va bénéficier de l'aide de Minuto qui se prend d'affection pour lui, il va lui enseigner ou frapper, à quantifier sur une échelle de 1 à 10 la douleur ressentie selon les coups dans les autres match.

Il existe plusieurs "ligues" différentes ou tout les combattants sont également des gens enlevés comme Davide (ligue des pays de l'est etc....).

Davide est au début dans la ligue des mineurs mais il va vite passer en ligue majeure (après 5 mise à mort dans la ligue mineur) il va donc devoir choisir un nom de lutteur qui sera Batiza.

Puis l'on grimpe dans l'horreur Batiza va devoir tuer, violer de jeunes filles afin de faire des snuff movies, ou combattre devant des gens fortunés qui payent pour ces combats de mise à mort.

Un jour Minuto et Batiza parvienne à s'échapper cependant ils sont sans cesse traquer par les membres de cette organisation et doivent sans cesse changer de lieux, d'apparence etc....

Un jour en rentrant du travail Davide ne trouve pas Minuto, il restera un an au même endroit mais se rendra compte qu'il ne pourra plus jamais retourner et avoir une vie normale auprès de ses parents notamment.

Le "Vieux" personnage de l'organisation va donc le contacter afin de lui proposer une nouvelle "expérience" cette fois-ci ils sont dix combattants enfermé dans une sorte de labyrinthe ou il n'y a qu'un gagnant, Davide et Minuto vont donc se retrouver là-bas à combattre pour leurs vies.

Un rythme intense et palpitante j'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture.
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Une fois n'est pas coutume, je ne noterai pas ce livre. Ce livre est génial ! Ce livre est horrible ! C'est de la violence brute, gratuite, des morts pour divertir les parieurs. Plusieurs fois, je me suis dit que j'allais abandonner la lecture, mais j'y retournais à chaque fois, comme hypnotisée. On s'attache aux personnages. le style d'écriture transcrit bien les émotions de Davide. Au début, chaque combat, chaque mort est insupportable, puis comme lui, on s'habitue, et les rencontres deviennent anecdotiques. J'ai eu la même sensation en lisant Marche ou crève de Stephen King. Toujours dans l'écriture, je tiens à souligner aussi tous ces passages non racontés, mais seulement suggérés très habilement par l'auteur.
Quant à la fin, sans rien dévoiler, je dois dire que j'ai lu les deux dernières pages au moins 3 fois pour être sûre de ce que j'avais compris, pas qu'elle soit tellement surprenante, mais elle m'a quand même bien remuée.
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critiques presse (1)
Lexpress
08 décembre 2014
D'une sidérante violence, ce nihiliste A mains nues explore de manière particulièrement dérangeante les codes du fameux syndrome de Stockholm.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Oui, le pire était possible, le pire était là, se rapprochait à chaque pas. Le pire : le camion. Dans son esprit il hurla, se débattit, mais cette fois encore son corps agit seul. Il marchait comme un automate, tel un condamné à mort qui avance vers la potence.
Il ne survivrait pas une deuxième fois, pas une deuxième fois, pas une deuxième fois, non. Cette fois, l'Autre Homme le tuerait. Il était trop cassé, endolori, dévasté au plus profond de son âme pour pouvoir affronter un deuxième massacre.
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On lui avait tamponné la main en échange de quelques euros sans s’inquiéter de son âge, de toute façon Davide faisait plus que ses seize ans. Il avait toujours sa voix d’enfant, agaçante et incertaine, et pas encore de barbe. Mais il était grand, comme son père, et les entraînements de basket lui avaient élargi les épaules. Son esprit était resté celui de ses treize ans, méfiant envers le sexe féminin, passionné par Dragonball et par les techniques pour devenir Super Saiyan.
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Ils s’assirent dans l’herbe et Lello prépara le mélange en suivant les instructions de Marce qui tenait le briquet. Davide, blond, quelques taches de rousseur, yeux clairs en amande, dents blanches et solides, buvait de la bière et se sentait heureux. C’était le plus beau du groupe, il avait l’âge pour les parties sauvages de jambes en l’air, pourtant — même s’il ne l’aurait jamais avoué à ses amis — il draguait les filles dans l’espoir qu’elles lui disent non.
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La porte arrière fut poussée puis fermée par une barre. Davide se recroquevilla, le métal se mit à vibrer sous lui. Un autre voyage, le dernier voyage, définitif. En plus du ronronnement du moteur, il perçut un son. Très léger, imperceptible. S’il n’avait pas été aussi terrorisé, il ne l’aurait jamais entendu. Mais il parvenait à ses oreilles. Disparaissait. Puis revenait. Disparaissait à nouveau. Et revenait. Un souffle. Une respiration. Il n’était pas seul.
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l avait entre cinquante et soixante ans, il était mat de peau, ce n’était pas un colosse mais il était robuste et doté d’une certaine grâce. Ses yeux étaient tombants, doux, avec de longs cils. L’instinct de conservation et le réveil de l’animal étaient tout ce à quoi Davide pouvait s’agripper à l’intérieur de lui-même. Il se sentait tel un chien devant les phares d’une voiture. Soit il restait pétrifié, soit il cherchait désespérément à s’enfuir.
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