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Harry Bosch tome 17 sur 27
EAN : 9782253178941
648 pages
Le Livre de Poche (30/04/2014)
  Existe en édition audio
3.75/5   498 notes
Résumé :
Abandonnée par son mari, Lisa Trammel n'a soudain plus assez d'argent pour payer ses mensualités d'emprunt immobilier, et la Westland National Bank menace de saisir sa maison Affolée, elle engage l'avocat Mickey Haller, mais elle est si révoltée par l'épidémie de saisies liée à la crise des subprimes qu'elle manifeste souvent et violemment devant la banque au point de s'en voir interdire l'accès par la justice.

Malheureusement pour Haller qui espérait... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (70) Voir plus Ajouter une critique
3,75

sur 498 notes
Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le suivi judiciaire d'une affaire de meurtre aux Etats-Unis. Vous vous apercevrez des différences qui existent entre la justice française et américaine. Vous vous rendrez compte également du travail accompli par les avocats d'outre-atlantique aux pouvoirs d'investigation bien plus étendus que les nôtres. Vous assisterez au procès du début à la fin, avec bien sûr le jugement final. C'est long, très long. Tout y est étalé, décrit : attitudes des avocats de chaque partie, des divers témoins, du juge et des jurés. Sans oublier bien sûr l'accusée qui ici est citée comme cinquième témoin, chose extrêmement rare dans les procès américains : en-effet là-bas on ne demande jamais, ou rarement, aux accusés de s'exprimer personnellement devant la cour.
« En règle générale, les avocats de la défense n'aiment pas demander à leur client de témoigner... On ne peut jamais être sûr de ce que le client va déclarer parce qu'on ne peut jamais vraiment croire tout ce qu'il vous a raconté. Et se faire prendre en flagrant délit de mensonge sous serment par devant douze individus qui ont pour tâche de décider de votre culpabilité ou de votre innocence est dévastateur. »

C'est long, très long, disais-je mais paradoxalement jamais je n'ai eu envie d'arrêter ma lecture, ferrée que j'étais devant le déroulement de ce procès.
Donc l'histoire est prenante, les rounds se succèdent (oui, c'est un vrai combat de boxe ! On compte les points ! Ici peu importe la culpabilité ou l'innocence, seul le droit compte), l'écriture aux nombreux dialogues est fluide et la fin... non, je ne dirai rien de la fin car elle vaut la lecture de ces 640 pages.
Et en plus d'en apprendre sur la législation américaine, l'auteur nous instruit sur la crise des « subprimes » et de toutes les répercussions de cette crise sur une population à faibles moyens.
« Des gens qu'on avait commencé par tromper sur le rêve américain d'être propriétaire de sa maison alors qu'ils n'avaient même pas de quoi songer à contracter un emprunt. Et qu'on avait ensuite à nouveau martyrisés lorsque, la bulle spéculative éclatant, des prêteurs sans scrupule les avaient piétinés dans une véritable frénésie de saisies. Les trois quarts de ces individus, tout fiers de posséder une maison, n'avaient aucune chance de résister aux lois et aux règlements parfaitement huilés du droit de saisie en Californie. »

Au final, un polar particulier où les mots pèsent bien plus que les actions.


« Abandonnée par son mari, incapable de payer les traites de sa maison, Lisa risque l'expulsion. de quoi lui donner envie de tuer le banquier qui s'apprête à la faire saisir. L'assistante du procureur a toutes les preuves pour obtenir une condamnation : l'arme du crime, des témoins, l'A.D.N. de Lisa. Mais celle-ci refuse le plaider-coupable et crie son innocence et le coup monté. Tous ses espoirs reposent alors sur Mickey Haller, l'avocat le plus doué de Los Angeles... »
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Un poil faiblard le 5eme témoin.
Ou alors je suis plus sensible aux enquêtes de ce bon vieil Harry Bosch qu'à celles de cet avocat roublard de Mickey Haller, toujours en verve et en insolence.
Car c'est un roublard le Mickey. Et roublard, il le restera jusqu'au bout.
Il est néanmoins attachant et drôle et c'est du coup Michael Connelly, le vrai roublard.

Un livre à procès est souvent long à ingurgiter quand on rentre à ce point dans les détails de l'affaire et Michael Connelly ne nous épargne rien et nous fournit vraiment TOUS les détails. On se croirait plus à une retranscription d'un procès que dans un roman.

Les 2/3 du roman se situent d'ailleurs dans la salle de tribunal et c'est long même si les joutes entre la défense et l'accusation sont plutôt bien écrites, suffisamment pour ne pas être ennuyeuses mais pas non plus toujours supra-passionnantes pour donner un bouquin inoubliable.

Évidemment lors des plaidoiries, il y a retournement de situation sur retournement de situation. C'est ce qui pimente la lecture. le sel de la terre du genre. Et en ça on n'est point déçu. le cahier des charges est donc rempli de ce côté-là.
Une fois encore, ce n'est pas bouleversifiant.

En bref, pas un grand Connelly. La moyenne donc mais tout juste.

Roublard, roublard. Vous avez dit roublard ? Comme c'est roublard ! 2,5/5
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Un polar américain avec le contexte des saisies immobilières.

Ce n'est pas un polar dont le héros est Harry Bosch, mais plutôt des aventures de son demi-frère avocat, Mickey Haller. Ce n'est donc pas directement une enquête policière, mais plutôt une incursion dans le système de justice américaine. On y trouve encore la question morale : comment défendre un criminel, comment être fier de faire libérer des coupables de crimes graves.

On peut aussi penser aux inégalités face à la loi, l'impossibilité pour les pauvres d'obtenir justice face au pouvoir de l'argent.

Ce n'est pas une oeuvre qui va passer à l'histoire, mais c'est une lecture agréable, car Connely a un grand talent de conteur pour accrocher et retenir le lecteur. Il sait trouver des expressions qui font image, qui font sourire et qui font qu'on trouve les pages avec plaisir.

Un bon polar de vacances…
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J'ai adoré ce roman. Je n'ai pas l'intention de discuter des avantages des différents systèmes de justice.

Au États-Unis, un suspect peut choisir d'être jugé par un jury ou un juge. Avec un jury, ce sont les avocats qui choisissent les jurés en respectant certaines règles.

Au cours du procès, La poursuite doit prouver hors de tout doute la culpabilité de l'accusé. le rôle de la défense est de mettre un doute raisonnable dans la tête d'un seul juré.

Ceci étant dit, nous n'assistons pas à un procès mais à un combat de boxe. Chaque adversaire peut gagner soit par KO, soit aux points. Donc, à chaque ronde, chaque adversaire peut avoir plus de points que l'autre.

D'ailleurs, l'avocat de la défense le dit souvent qu'il se fout de la culpabilité de sa cliente, il considère même un inconvénient de croire à l'innocence de l'accusée. Ce roman est réellement cynique l'accusée semble plus intéressée a vendre son histoire pour le cinéma qu'à défendre sa cause.

Oui, aussi passionnant qu'un combat de boxe avec les risques qui viennent avec ce sport.

Vous allez peu à peu perdre confiance dans ce système... sauf à la fin
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Le visionnage de la deuxième saison de la série policière La défense Lincoln (The Lincoln Lawyer) diffusée sur Netflix, m'amène à comparer la série à le Cinquième témoin, le roman de Michael Connelly qui sert de trame aux épisodes de la saison.

En 2014, Connelly illustre dans son livre la crise des subprimes, ces prêts accordés sans discernement, sans prise en compte des risques financiers en cas de crise, mais en hypothéquant les biens de l'emprunteur, au travers de Lisa Trammel, menacée de perdre sa maison, qui lutte pied à pied contre sa banque. Elle obtient le soutien de l'avocat Mickey Haller. Virulente, elle se fait le porte-voix de ces victimes de la crise qui ne veulent pas se faire dépouiller de leurs biens.
Mais voilà qu'un cadre de la banque est assassiné et que les indices orientent l'enquête sur Lisa Trammel: traces de sang, marteau qui semble sortir tout droit du garage de la cliente. du procès civil, on bascule au pénal. Au grand désarroi intérieur de Mickey Haller, qui ne sait trop s'il défend vraiment une innocente.
Et c'est parti pour un combat des prétoires entre le finaud Haller et l'attorney. Les passes d'arme verbales se succèdent. le magicien Haller sort alors de son chapeau un cinquième témoin, propre à faire douter le tribunal de la probité de la banque et de ses dirigeants.

Connelly réalisait là un polar judiciaire qui aurait pu être écrit par son confrère John Grisham. La procédure juridique américaine, ses finesses et ses arguties, sont décrites tout le long de l'ouvrage. D'une manière assez vivante et simple pour que cela passe sans mal. Mais ce Mickey Haller s'avérait moins percutant et moins ample que nombre d'ouvrages d'Harry Bosch. Il est vrai qu'avec Bosch on place la barre assez haut…

La série reprend l'essentiel et actualise cette intrigue. Exit les subprimes, remplacés par un promoteur immobilier détestable. Les scénaristes y ajoutent un peu de mafia arménienne et amènent Haller à partager ses questionnements avec son père, ancien ténor du barreau. Petit problème : dans les livres, il est mort peu après sa naissance. le miraculé se porte bien, merci pour lui. Plus sérieusement, les acteurs sont plutôt bons, particulièrement Manuel Garcia-Rulfo dans le rôle principal, et les joutes judiciaires entre la procureur et Haller sont assez visuelles pour ne pas lasser ceux qui sont rétifs aux palabres juridiques.
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critiques presse (3)
Bibliobs
09 juillet 2013
Impossible de lâcher le bouquin, même avec du sable entre les pages. Et si l'été est pluvieux, ce sera encore mieux.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeFigaro
14 juin 2013
L'Américain Michael Connelly signe un thriller judiciaire brillant, sur fond de crise des subprimes.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LesEchos
22 mai 2013
Après la leçon d’économie, voilà le cours de droit. L’ancien chroniqueur judiciaire du Los Angeles Times qu’est l’auteur, livre au passage un rappel utile de la fonction de l’avocat.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (84) Voir plus Ajouter une citation
Que le client soit coupable ou innocent n’a aucune espèce d’importance...
C’est de stratégies de défense que nous parlons. De façons d’offrir la meilleure défense possible au client. De stratégies que nous pourrions adopter, innocence ou culpabilité mises à part. Vous voulez défendre au pénal ? C’est ça qu’il faut commencer par comprendre : on ne demande jamais au client s’il a fait le coup ou pas. Qu’elle soit positive ou négative, la réponse à cette question ne sert qu’à distraire du but. Voilà pourquoi il est inutile de le savoir.
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- Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas gagner sur les deux tableaux. Vous voyez... on se donne à fond dans la défense du client, mais en restant fidèle à sa conscience dans le boulot. On essaie d'obtenir le meilleur résultat.
- Le meilleur résultat pour qui ? Pour le client ? La société ? Ou pour soi-même ? Notre responsabilité, c'est envers le client et envers la loi, Bullocks. Un point, c'est tout.
Je la regardai longuement avant de poursuivre.
- Ne m'embarrassez pas d'une conscience. Ce chemin là, je l'ai pris. Il ne mène jamais à rien de bon.
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La tâche qui m'attendait était encore redoutable, mais il ne servait à rien de penser aussi loin en avance. C'est avec l'élan du moment qu'on démarre et après, on avise.
Je pris Beverly Glen Boulevard jusqu'en haut, puis Mullholand Drive vers l'est pour rejoindre Laurel Canyon. J'entrevis les lumières de la ville au nord et au sud. Los Angeles s'étendait sous mes yeux tel un océan qui scintille. Je ne mis pas la radio, je baissai les vitres et laissai la fraîcheur de l'air me glacer les os telle une grande solitude.
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- Encore une chose, me dit-il. Je pensais à Matthew McConaughey pour le rôle. Il serait parfait. Mais d'après vous, quel est l'acteur qui vous représenterait le mieux ?
Je lui souris et tendus la main vers la poignée.
- Mais vous êtes en train de le regarder, Clegg.
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Le jury comprenait une belle quantité de femmes et de membres de la classe ouvrière. Tous possédaient leurs maisons, le mari et la femme travaillant tous les deux. Seul un petit nombre d'entre eux avait fait des études supérieures, personne ne poursuivant jusqu'à la maîtrise. Du vrai sel de la terre et pour moi, c'était parfait. Je voulais des gens qui, constamment au bord de l'abîme dans cette économie en crise, sentaient la menace de la saisie et auraient bien du mal à prendre un banquier pour une victime qui mérite la sympathie.
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Vidéo de Michael Connelly
Extrait du livre audio « Les Neuf Dragons » de Michael Connelly, traduit par Robert Pépin, lu par Jacques Chaussepied. Parution numérique le 27 mars 2024.
https://www.audiolib.fr/livre/les-neuf-dragons-9791035413835/
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