La Geste des Sanada

Je découvre avec ce livre la très belle esthétique de la collection Signatures Points : la couverture est magnifique, la typographie et la mise en page sont soignées et le papier est de bonne qualité.
Les guerriers de la dynastie Sanada s'illustrent par leur courage dans les guerres féodales nipponnes. En neuf récits, Yasushi Inoué conte leurs exploits et met l'accent sur le code d'honneur de ces valeureux guerriers ; il s'est inspiré de faits historiques. Très belle traduction de René Sieffert.

Challenge Petits plaisirs 2017 – 217 pages

Uno, un vieux guerrier nippon toujours redoutable en dépit de ses 73 ans, se retrouve responsable de deux châteaux-forts. Il propose de faire allégeance au Seigneur Masayuki, mais ce dernier se méfie particulièrement du bonhomme... Majuna, autre vaillant guerrier, lassé de la vie militaire, abandonne les combats. En chemin, il échange armes et habits contre les haillons d'un paysan. Un peu plus loin, le voilà qui rencontre un autre déserteur qui veut en faire de même avec lui... Yukitsuna, fils du Seigneur Yukimara, disparaît dans une bataille désastreuse pour son clan. On retrouve les dépouilles de tous les guerriers qui ont pris sa place dans la mort, mais pas la sienne. Jusqu'au jour où on soupçonne un vieux charbonnier aux cheveux blancs d'être le fameux fils du Seigneur disparu... Seul rescapé d'un combat absurde, Shinzo est fait prisonnier par les vainqueurs. Ou il reprend du service dans leur camp, ou il a la tête tranchée... le pas très vaillant soldat Inubo se promène avec trois têtes tranchées enveloppées dans un chiffon et devient garde du corps d'un puissant Seigneur de la guerre...
« La geste des Sanada » se compose de huit histoires (et non pas « nouvelles » car rien ne semble inventé) apparemment toutes tirées de chroniques anciennes d'un époque fort perturbée de l'Histoire du Japon. Les clans se déchainent. Les conflits éclatent à tout moment et pour n'importe quelle raison. Les luttes fratricides s'enchaînent sans fin. Tout le monde défend son honneur. Les petites gens sont mis à contribution dans des combats d'une grande violence. Pour ne rien arranger, le perdant se fait en général hara-kiri et ses plus fidèles guerriers le suivent volontairement dans la mort s'ils ont été battus. Un code de l'honneur assez différent de celui de nos chevaliers car poussé jusqu'au paroxysme, jusqu'à l'absurde. Livre intéressant pour qui veut découvrir l'univers des guerres moyenâgeuses de l'archipel, mais également assez décevant. Pas de souffle, pas de panache ni d'épopée. de petits « faits divers » pas toujours glorieux. Rien de vraiment insolite ou surprenant. Juste une série de descriptions de combats furieux. A la longue, cela devient plat, ennuyeux car répétitif. On ne s'attache pas non plus aux personnages. D'où un peu de déception à l'arrivée.
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“La Geste des Sanada” est un livre de Yasushi Inoue publié aux éditions “Points” collection Signature. Ceci est donc ma dernière lecture japonaise en date, mais également mon dernier livre en stock de Yasushi Inoué. Après avoir lu : “Le Fusil de chasse” ; “Le Maître de thé” ; “Le Château de Yodo” ; “Le sabre des Takeda” et “Le loup bleu”, c'est donc au tour de “La Geste des Sanada”.
Avec ce livre, je découvre une nouvelle édition de qualité que cela soit au niveau de la couverture, de la mise en place ou encore du papier.

Ce livre nous amène dans le japon du XVI - XVII ème siècle à travers huit histoires nous narrant des faits historiques sur la transition entre l'époque Azuchi Momoyama et l'époque Edo : d'abord orientés sur des guerriers de la dynastie Sanada, les histoires vont ensuite mettre en avant la thématique du code d'honneur des guerriers - qui n'est plus à présenter - à travers certains exploits et faits historiques. Aucune histoire ne sort réellement du lot, aussi bien en positif qu'en négatif. Je dirais toutefois qu'à choisir c'est celle de la Fille de Honda Tadakatsu pour la Geste des Sanada et celle de Mori Ranmaru pour les histoires complémentaires que j'ai préféré.

En bref, ce n'est clairement pas le meilleur livre de Inoué. Comme toujours, nous avons là une bonne retranscription de l'ambiance du japon médiéval. Je lui préfère les romans historiques aux faits divers sous forme de courtes histoires. Pourquoi ? Tout simplement car nous retrouvons les mêmes problèmes que dans les autres livres d'Inoué : des débuts très chargés en nom et description de lignée, or le problème ici que pour un format court un contenu aussi chargé pèse sur la lecture. Je n'ai pas été transporté comme habituellement, les histoires restent intéressantes. Je peux néanmoins recommander ce livre pour des lecteurs voulant une lecture rapide et un voyage rapide dans l'univers des guerres moyenâgeuses de l'archipel.

Quand on pense au Moyen-âge, c'est à l'Europe que l'on pense, et au monde musulman de l'époque. Pourtant au même moment le Japon connu aussi son âge féodal, ses luttes de clans, ses complots et ses trahisons, ses batailles impliquant des soldats pour lesquels la fidélité à leur seigneur était une évidence. Ces guerriers étaient guidés par un code de l'honneur, ligne de vie et de mort.
J'ai lu ce livre il y a fort longtemps, à une période « japonisante » et j'en ai gardé un bon souvenir, même si il ne faut pas s'attendre à croiser dans ce livre l'équivalent d'un chevalier Bayard ou d'un Roland.

Un recueil de nouvelles pas passionnantes mais pas inintéressantes non plus.
Ce recueil de 8 nouvelles, je dirais même plutôt contes se lit très rapidement (un week end). L'ambiance du japon médiéval est assez bien rendu même si les histoires ne m'ont pas particulièrement passionnés. L'avalanche de nom propres fait se perdre le lecteur surtout s'il n'est pas habitué au nom Japonnais. J'aurais bien aimé un peu plus de détails sur la psychologie des personnages par exemple.