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EAN : 9780571222971
80 pages
Faber Poetry (01/01/1985)
4.4/5   5 notes
Résumé :
Cette collection propose à un poète contemporain de présenter un poète du passé. Ted Hughes a donc choisi une sélection de poèmes de son épouse décédée, Sylvia Plath.
Sylvia Plah (1932_63) est née à Boston, Massachusetts. en 1955, elle a étudié à l'université de Cambridge, où elle a rencontré puis épousé Ted Hughes dont elle a eu deux enfants.

De son vivant ou à titre posthume, plusieurs recueils de poèmes, journaux et oeuvres en prose, dont La... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce recueil a été édité dans et pour la collection anglaise "Poet-to-Poet": un poète fait une sélection de textes d'un autre poète afin de lui rendre hommage. Ici, c'est Ted Hughes, célèbre surtout outre-manche, qui a opéré cette sélection. Ted Hughes n'est autre que le mari de Sylvia Plath, dont il s'était séparé peu de temps avant qu'elle ne se suicide.
Les poèmes sélectionnés sont tirés 4 recueils de la poêtesse, dont la plupart ont été édités à titre posthume. Pour qui connaît la vie de Sylvia Plath, notamment ses dépressions et ses tentatives de suicides qu'elle décrit dans la Cloche de Détresse, le contenu de beaucoup de ses poèmes ne sera pas une surprise... Mais, d'un style délicat et, je dirais, parfois sournois, elle nous entraîne dans des profondeurs à la noirceur sans appel, quand on s'attend d'abord à autre chose.
Il faut parfois un moment avant de comprendre qu'elle parle d'hôpital, thème récurrent ici, ou pour qu'on parvienne à la conclusion de ses poèmes, le vide, le silence, le manque de consistance des couleurs et de tout ce qui l'entoure.

Jeune mariée, elle a quelques temps arrêté sa carrière d'écrivain pour laisser la place à son mari, s'occuper de leur maison et de leurs enfants. On retrouve ces thèmes dans ces poèmes, récupérés ensuite par les féministes de cette époque. Je n'entrerai pas dans ce débat, je dirai seulement qu'ici, ces poèmes - choisis à tort par Ted Hughes pourrait-on dire alors? - sont justement les plus légers et les plus tendres.
La nature, les fleurs, y prennent une large place. Un bouquet de tulipes la tourmente de son lit d'hôpital, vivantes, respirant son oxygène. Les coquelicots flamboient comme des gouttes de sang. Cette nature annonce à la fois l'énergie et le renouvellement de la vie ainsi que sa propre mort, qu'elle désire et semble mépriser tout à la fois. Elle est imposante, mystérieuse, effrayante, semble interagir avec le monde des humains et les menacer dans sa beauté.
Je ne sais pas à quel point la connaissance de sa vie a pu m'influencer dans l'appréciation de ses poèmes, même s'ils ne me semblent pas tous égaux, et ce ne sont pas les plus connus qui m'ont plu, mais j'ai aimé cette manière toute personnelle d'appréhender le monde qui l'entoure.

(lu dans le cadre du challenge Poésie)
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
I am inhabited by a cry.
Nightly it flaps out
Looking, with its hooks, for something to love.

I am terrified by this dark thing
That sleeps in me;
All day I feel its soft, feathery turnings, its malignity.

Clouds pass and disperse.
Are those the faces of love, those pale irretrievables?
Is it for such I agitate my heart?

Elm
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Poppies in October

Even the sun-clouds this morning cannot manage such
skirts.
Nor the woman in the ambulance
Whose red heart blooms through her coat so astoundingly -

A gift, a love gift
Utterly unasked for
By a sky

Palely and flamily
Igniting its carbon monoxides, by eyes
Dulled to a halt under bowlers.

O my god, what am I
That these late mouths should cry open
In a forest of frost, in a dawn of cornflowers.
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Mystique

L'air est un moulin à hameçons —
Questions sans réponse,
Scintillantes et ivres comme des mouches
Dont le baiser pique insupportablement
Dans les ventres fétides de l'air noir sous les pins en été.

Je me souviens
L'odeur morte du soleil sur les cabanes en bois,
La raideur des voiles, les longues écoutes salées.
Une fois qu'on a vu Dieu, quel est le remède ?
Une fois qu'on a été saisi

Sans qu'il en reste une partie,
Pas un orteil, pas un doigt, et usé,
Tout à fait, dans l'embrasement du soleil, Les taches
Qui s'allongent des cathédrales antiques
Quel est le remède ?

La pilule de la Table de Communion,
La marche au bord de l'eau calme ? Mémoire?
Ou ramasser les pièces brillantes
Du Christ dans les visages des rongeurs,
Les grignoteurs apprivoisés, ceux

dont les espoirs sont si bas qu'ils sont confortables —
Le bossu dans sa petite chaumière lavée
Sous les rayons des clématites.
N'y a-t-il pas de grand amour, seulement de la tendresse ?
La mer

se souvient-elle du promeneur qui s'y trouve ?
Signification des fuites des molécules.
Les cheminées de la ville respirent, la fenêtre transpire,
Les enfants sautent dans leurs lits.
Le soleil fleurit, c'est un géranium.

Le cœur ne s'est pas arrêté.
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The fountains are dry and the roses over.
Incense of death. Your day approaches.
The pears fatten like little buddhas.
A blue mist is dragging the lake.

The Manor Garden
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Mystic

The air is a mill of hooks —
Questions without answer,
Glittering and drunk as flies
Whose kiss stings unbearably
In the fetid wombs of black air under pines in summer.

I remember
The dead smell of sun on wood cabins,
The stiffness of sails, the long salt winding sheets.
Once one has seen God, what is the remedy?
Once one has been seized up

Without a part left over,
Not a toe, not a finger, and used,
Used utterly, in the sun's conflagration, the stains
That lengthen from ancient cathedrals
What is the remedy?

The pill of the Communion tablet,
The walking beside still water? Memory?
Or picking up the bright pieces
Of Christ in the faces of rodents,
The tame flower-nibblers, the ones

Whose hopes are so low they are comfortable —
The humpback in his small, washed cottage
Under the spokes of the clematis.
Is there no great love, only tenderness?
Does the sea

Remember the walker upon it?
Meaning leaks from the molecules.
The chimneys of the city breathe, the window sweats,
The children leap in their cots.
The sun blooms, it is a geranium.

The heart has not stopped.
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Videos de Sylvia Plath (24) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sylvia Plath
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Connaissez-vous cette romancière et poétesse géniale qui n'eut aucun succès de son vivant, ni dans les lettres ni en amour, et se suicida à l'âge de 31 ans ?
« La cloche de détresse », de Sylvia Plath, c'est à lire dans la collection L'Imaginaire chez Gallimard.
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