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La mort du petit-bourgeois" de
Franz Werfel a été publié en Allemagne en 1927. L'atmosphère de cette nouvelle est très expressionniste. Il règne encore à Vienne après la guerre et la fin de l'Empire austro-hongrois une grande instabilité et la petite bourgeoisie même, dont la vie faite de servitudes et de petites vanités semblait s'écouler sans heurts, ne se sent plus à l'abri de la misère. le petit-bourgeois de cette nouvelle, auquel on pourrait donner les traits d'Emil Jannings dans "Le dernier des hommes" de Murnau, comme l'indique la couverture, c'est M. Fiala. Comme le personnage de Murnau M. Fiala est confronté à une certaine déchéance. Ancien fonctionnaire de la trésorerie mis en retraite prématurément avant la guerre, il vit désormais dans un petit appartement obscur avec sa femme originaire de Bohême, leur fils épileptique condamné au chômage, et une belle-soeur acariâtre. M. Fiala est inquiet pour sa femme et son fils. L'un de ses voisins, M. Schlesinger, est agent d'assurances et lui propose un contrat attrayant, à condition de ne pas mourrir avant ses 65 ans, lui qui en a déjà 64 et semble en parfaite santé. Mais M. Fiala tombe brutalement malade et il lui faudra défier la médecine et la mort.