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Critiques de Stephen King (15891)
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22/11/63

Vous êtes fan du King, jetez vous là-dessus.

Vous ne connaissez pas le King, jetez vous là-dessus.

Vous n’êtes pas friand de science-fiction, ça tombe bien ce roman n’en n’est pas vraiment un, donc jetez vous là-dessus.

Vous êtes fan de SF, ce n’est peut-être pas le sujet principal, mais ça vous parlera tout de même, donc jetez vous là-dessus.

Vous aimez les longs romans, jetez vous là-dessus.

Vous prenez un peu peur devant la taille de celui-ci, mais je vous le dis : vous n’avez rien de mieux à lire, donc jetez vous là-dessus.



Le King nous propose là une oeuvre foisonnante, pleine de pages, d’idées et d’émotions.

22/11/63 est un roman d’ampleur, par sa taille et son sujet. Mais c’est également une oeuvre d’ampleur par l’émotion qu’elle suscite auprès du lecteur.

936 pages, cela peut paraître démesuré, mais croyez-moi, si vous arrivez à plonger comme moi dans ce récit, elle vous paraîtront presque insuffisantes.

Le propos, la construction, les descriptions, tout respire l’intelligence. A certains moment, ça en est presque déstabilisant.

Oh non, pas que le King veuille ramener sa science, bien au contraire ! le récit est d’une fluidité quasi miraculeuse, prouvant que l’auteur maîtrise le sujet et son art sur le bout des doigts.

La description des années 50 et 60 est passionnante, détaillée, mais surtout vivante. On n’est pas dans un livre d’histoire.

Certains trouveront peut-être que ses 936 pages n’ont pas toujours la même intensité. C’est, pour moi, au contraire une qualité, le King alternant parfaitement moments de tension, suspense et moments de respiration.

Et cette histoire respire par tous ses pores. Elle respire d’intensité, de crédibilité et d’émotion. Parce que, oui, le King fait la part belle à l’émotion dans ce roman, loin de ses anciens récits horrifiques. Et il touche en plein coeur.

me concernant, une lecture qui restera inoubliable, j’en suis certain.

Je n’aurais maintenant qu’un seul souhait : pouvoir revenir dans le passé, atteint d’un légère amnésie, et pouvoir me replonger dans ce roman, comme neuf.



Je pose un genou à terre et je me prosterne devant le King. Le roi est vivant, vive le King.



(Sur mon blog, mon journal de cette lecture, jour après jour, pages après pages, émotions après émotions)
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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22/11/63

King...King...King...

Alors oui, je sais, ça fait un peu midinette énamourée mais je ne peux que scander fiévreusement son nom, ici prédestiné, histoire d'exprimer l'émotion qui mes trains, qui m'étreint, papa bossait à la SNCF, ceci expliquant cela...

J'avoue avoir été plus qu'échaudé à la lecture de ses dernières moutures et notamment de son gargantuesque Dôme qui m'avait surtout donné l'impression d'avoir été pris pour une cloche !

Mais à la lecture d'une critique fort logiquement dytir, dithry, élogieuse de la part d'un Babéliaute que je ne citerai pas, discrétion oblige, le pas fût allègrement sauté, l'intérêt immédiat et l'addiction totale !



Pause détente :

Consonne ! Le R . Re-consonne ! Le Z . Voyelle ! U . Re-re-reconsonne ! Un G .

Mon tout est l'anagramme de l'avisé conseiller fort actif sur le site...

Encore merci Gruz...Nan j'l'ai pas dit...Ou alors pas fort...



En découvrant un tel pavé, l'image de l'éventuel parpaing indigeste s'imposait d'emblée .

Mais que le pitch est alléchant! Se balader dans les couloirs du temps dans l'optique d'empêcher l'assassinat de l'impétueux JFK à Dallas Texas, prononcé Dalleiysse Teczas, le 22/11/63. Comme le titre du bouquin dis donc! C'est bien foutu quand même...Moi qui ai toujours cru que John avait cassé sa pipe lors d'une épique partie de curling perché - variante américaine du chat - , en plus, j'apprends des trucs .



Très malin ce bougre de Stephen !

Première bonne idée, les sauts dans le temps, toujours potentiellement accrocheur .

Second éclair de génie, se pencher sur l'un des plus grands mystères politiques du siècle dernier concernant l'un des présidents les plus charismatiques à défaut d'être emblématiques .

Trimo-tertio, le petit côté  nostalgique des sixties qui joue à plein .



OK mais une fois que l'ami Jake Epping aura validé sa mission qui ne saurait prendre plus de 200 pages, écriture gros caractères en sautant une ligne sur deux, quid des 700 restantes? Et c'est là que le King fait montre de toute sa maitrise en développant un ingénieux procédé narratif, l'histoire s'auto-alimentant judicieusement car tout bouleversement du passé, aussi infime fût-il, induit forcément d'inévitables altérations futures...



Le gros avantage sur Dôme, c'est la restriction des personnages .

L'on se focalise sur trois acteurs essentiels et basta !

King assoit un récit, pour peu que l'on y adhère, parfaitement plausible quant à ses répercussions. Il déroule magistralement de concert les efforts de Jake pour contrer ce magicien de la gâchette qu'était Lee Harvey Oswald et pour s'arroger les prérogatives d'une jolie bibliothécaire prénommée Sadie .

King perd un lecteur qui en redemande encore et encore. Il distend le temps, le triture, joue avec tout en lui conférant une étonnante légitimité. Sa description des années 60 est totalement immersive et jouissive. Et que dire de cette touchante idylle aussi évidente qu'improbable...King a su trouver le juste équilibre entre tension et émotion, parfaits yin et yang d'un récit maitrisé de la première à la dernière page. Ajoutez-y ce prégnant sentiment de revivre l'Histoire heure par heure jusqu'au moment fatidique, l'auteur n'ayant pas été avare de recherches en la matière, et vous obtenez un bouquin inclassable si ce n'est au rayon des incontournables !



22/11/63 : le King est mort , vive le King !

4.5/5

http://www.youtube.com/watch?v=6jxoEyeoAow
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Billy Summers

Billy Summers est un ex-tireur d’élite reconverti en tueur à gages… mais un gentil qui n’accepte que de tuer des vrais méchants. Avant de partir à la retraite, le sniper vétéran de la guerre en Irak accepte un dernier contrat particulièrement lucratif qui l’oblige à se faire passer pour un écrivain, tout en s’intégrant à la population locale de Red Bluff en attendant de pouvoir éliminer sa cible. Se prenant volontiers au jeu, il décide d’ailleurs de tuer le temps en écrivant sa propre autobiographie…



À mon grand bonheur, le maître de l’épouvante délaisse donc le surnaturel afin de nous servir un roman noir qui tient en haleine de la première à la dernière page. Alors certes, ce scénario reprenant la trame du « job de trop », ce fameux « dernier coup » condamné à foirer, est assez classique et pourrait facilement se transformer en mauvais film interprété par Steven Seagal… sauf que c’est Stephen King (« 22/11/63 ») aux manettes. L’écrivain américain a non seulement l’art de planter une ambiance et de servir des personnages particulièrement attachants (même quand leur métier consiste à tuer des gens), il s’avère surtout un narrateur hors pair.



Le lecteur a d’ailleurs droit à deux conteurs pour le prix d’un car le personnage principal entrecoupe régulièrement le récit concocté par Stephen King pour nous raconter sa propre histoire, de cet événement marquant qui a bouleversé son enfance à ses années en tant que tireur d’élite durant la guerre en Irak. En imaginant un tueur à gages, aspirant écrivain et fan de Zola, Stephen King partage non seulement son amour pour l’écriture, mais également ses doutes concernant la pertinence de la guerre du Golfe ou son aversion envers le « trumpisme ».



Puis il y a cette jeune femme nommée Alice, qui vient vite confirmer notre attachement envers ce tueur à gages qui se targue d’avoir une éthique et qui transforme progressivement ce « dernier coup » en road-trip à travers les États-Unis. Malgré quelques clins d’œil à ses autres romans, tel que l’hôtel Overlook dans « The Shining », Stephen King livre donc un polar dépourvu de fantastique et d’horreur, rendant hommage à la littérature et étalant tout son talent de narrateur !



Si, comme moi, vous êtes allergique au surnaturel, mais adorez le roman noir à la R. J. Ellory, n’hésitez pas et foncez !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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L'outsider

Voilà comme je les aime les Stephen King. J'ai retrouvé mon auteur fétiche avec ce roman.



Il est au paroxysme de son talent pour moi . Je suis bluffée parce que le Maître fait d'une histoire basique ( j'appelle basique le viol d'un enfant par son entraineur) une histoire prenante, addictive et extraordinaire. On part franchement de loin parce que c'est du déjà vu , et revu, mais au final on sait se fait happer. L'écriture du King fait le job et nous emmène vers d'autres horizons.



Logiquement tout lecteur devrait détester ce pédophile, mais l'auteur fait que ce ne soit pas le cas… et c'est là que réside une partie du talent de Stephen.





Et puis le Maître n'a pas dérogé a son habitude… avec ces petits clins d'oeil a ses autres oeuvres… Dans ce roman le clin d'oeil est énorme.. pour mon plus grand plaisir car j'ai adoré l'idée et puis il faut avouer que la surprise a été admirablement bien gardée (par un mot sur la quatrième de couverture)…. mais bon je n'en dirais pas plus ça gâcherais le plaisir des futurs lecteurs… une énorme cerise sur le gâteau pour moi en tout cas.



Et puis j'ai aussi beaucoup apprécier les subtilités des "piques" faites à Trump. Stephen King ne cache pas son grand attachement au président américain...et ça se voit.. j'avoue une fois encore pour mon plus grand plaisir !





Bref je suis complètement conquise par ce roman, j'ai retrouvé le plaisir de lire du King, du grand King.



Je finirais par parler de la couverture du roman. je suis toujours très attachée aux couvertures des romans du Maître qui sont en général magnifiques.. mais il faut avouer que cette fois-ci elle est particulièrement moche. Mais le talent de packaging des éditions Albin Michel a encore une fois démontré son énorme talent...car si la couverture est moche , elle réussit quand même a frapper le lecteur car elle est dérangeante à la fois par son graphisme et sa texture…. un tour de force réussi pour moi aussi de ce côté là!
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Shining

(Et s'il y avait une petite note discordante et une bonne dose de provoc au milieu de ce concert d'éloges, hein, qu'en dites-vous ?...)

Ne riez pas ! Je n'avais aucun Stephen King dans ma bibliothèque avant de me faire offrir Shining par JC Lattès et l'entremise de Babelio dans le cadre de Masse Critique. C'est un peu la honte, hein ?



Pourtant, j'ai toujours fait beaucoup d'efforts afin d'être fière un jour, au soir de ma misérable vie, de ma petite bibliothèque murale mais jusqu'à présent je n'avais toujours vu briller qu'un seul King, celui qui avait l'âme d'un lutteur, mon cher Martin.

Alors, grand merci donc à Jean-Claude Lattès et à Babelio d'avoir comblé ce manque.



Quand j'interroge autour de moi, je m'aperçois que je dois être une des rares ignares à n'avoir point visionné l'adaptation de Shining par Stanley Kubrick. En revanche, j'ai vu il y a quelques années un film qui s'appelait Sixième Sens, avec Bruce Willis, que j'avais vraiment bien aimé et que la lecture de Shining m'a beaucoup rappelé.



Bon, ce n'est peut-être pas tout à fait un hasard si depuis toutes les années que je lis et que je rencontre des lecteurs, mon curriculum de lectures n'avait jamais encore croisé la ligne verte des bouquins de Stephen King.



C'est vrai que ce n'est pas du tout mon style et je vais essayer de décrire ce que ressent un lecteur ou une lectrice tels que moi, c'est-à-dire plutôt hermétique du bocal pour ce qui est des genres fantastique et horreur.



Je trouve ce roman mu d'une belle efficacité de narration et pour la première moitié de l'ouvrage, je l'ai trouvé plutôt agréable voire très agréable à lire.



Bien évidemment, et c'est la petite critique que je fais également aux diverses ramifications du genre policier, c'est beaucoup plus un scénario qu'une écriture véritable, mais je n'ai pas l'intention de m'embarquer une nouvelle fois sur ce terrain que j'ai déjà largement foulé avec mes critiques des bouquins de Dennis Lehane.



Dès le début, notamment par les incrustations de phrases en italique on sent que le scénario est très construit et qu'on va retomber sur nos pieds tôt ou tard et comprendre toutes ces petites allusions étranges qui tranchent avec la situation du moment.



Le côté psychologique est très présent dans une bonne partie du livre et les trois protagonistes principaux (le mari, la femme, le fils) auxquels on pourrait peut-être adjoindre le cuisinier Hallorann, sont très bien dépeints d'un point de vue psychique. Je n'irai pas jusqu'à écrire " finement dépeints ", mais avec un certain brio.



J'ai bien aimé aussi le fait que Stephen King élève un lieu, ici un grand hôtel de luxe perdu dans les Montagnes Rocheuses du Colorado, au rang de véritable personnage principal, pour ne pas dire le vrai héros de l'histoire. L'Overlook, vieil hôtel ayant vu passer pas mal de grand monde et les dépravations qui vont avec est une figure intéressante qui n'est pas sans me rappeler certaines nouvelles De Maupassant, lui aussi très sensible aux lieux " habités " par l'âme de ceux qui y ont vécu.



Si je dois résumer les points forts de l'ouvrage, ils tiennent selon moi en la bonne qualité de narration de l'auteur, en l'épaisseur psychologique de la triade familiale et en l'élévation au rang de personnage à part entière de ce vieil hôtel cossu.



Pour le reste, je suis loin d'avoir goûté les " subtilités " auxquelles Stephen King nous soumet. Mais, puisque je suis bien lunée aujourd'hui, avant d'aborder les sujets qui fâchent, je m'en vais poser quelque peu le décor, pour les quelques ignorants, dont je faisais encore partie il y a quelques jours, qui n'ont jamais ouï parler du synopsis.



Jack Torrance est un écrivaillon potentiellement prometteur, mais aussi et surtout un alcoolique doublé d'un caractériel hyperviolent qui, sur un pétage de boulon, peut s'acharner sur des membres de sa famille ou d'autres personnes qui l'auront trop contrarié. C'est d'ailleurs suite à l'une de ces bastonnades en règle que Jack a perdu son travail d'enseignant.



Sa femme Wendy a souvent été à deux doigts de le quitter, mais depuis qu'il a fait l'effort surhumain pour lui de ne plus toucher à une goutte d'alcool, elle veut encore croire à son couple et lui donne une nouvelle chance de la surprendre dans le bon sens du terme.



Leur fils, Danny, est un petit bonhomme de cinq ans, personnage capital du récit, celui-là même qui donne son titre au roman (titre original The Shining, L'Enfant Lumière, plus tard rogné simplement en Shining). Cet enfant semble doué de capacités extrasensorielles d'un type très spécial puisqu'il est capable de sonder les pensées des êtres, ainsi que de voir tant dans le passé que dans l'avenir. (Je vous avoue que c'est là que je commence à un peu décrocher quand je lis des trucs comme ça.)



Jack, donc, lamentablement remercié suite au lynchage d'un étudiant, peine à retrouver un job quand son ancien copain de beuverie, Al, lui propose un emploi honnête et peinard, être gardien d'un hôtel de montagne qui n'est ouvert qu'en saison estivale et qui doit juste être surveillé et entretenu durant le rigoureux hiver des Rocheuses.



Cet isolement et cette tranquillité devrait lui assurer suffisamment de temps libre pour se consacrer à l'écriture et terminer enfin la pièce commencée depuis trop longtemps. Jack et Wendy espèrent aussi que ceci leur permettra de resserrer les liens de leur couple, sérieusement mis à mal depuis quelques années.



À leur arrivée à l'hôtel, ils font la rencontre du cuisinier qui, de suite, remarque l'étrange talent de Danny, le fils des Torrance. Je ne vous en dis pas davantage car si vous souhaitez découvrir l'histoire, cela pourrait vous être préjudiciable.



Venons-en, selon ma propre perception, aux véritables calvaires de cette lecture, aux moments mornes et de faible intérêt pour la lectrice lambda - - - (ou mauvais public + + +) que je suis en matière de thrillers psychologiques, récits fantastiques et romans d'épouvante.



Stephen King fait dans le lourd, la bonne grosse recette classique : les morts vivants, les fantômes, les possédés du démon, la ritournelle habituelle de la maison et des objets hantés, de l'hémoglobine à gogo et des sécrétions honteuses en généreuses proportions. Bref, tout ce qui n'est pas très intéressant à mon goût.



Finalement, quand j'essaie d'analyser la mécanique d'écriture, c'est d'un monotone, c'est d'un plat ! Toujours la même démarche : perception ultra lucide par anticipation du petit Danny, histoire d'attiser chez le lecteur la possibilité d'un risque et de mettre le lecteur dans l'inconfort (c'est la définition même du suspense telle que la donne Alfred Hitchcock), puis transfert du risque sur le père et, pour boucler la boucle, déchaînement de l'hôtel lui-même sur ses trois occupants.



Et quand c'est fini ? Et bien on ré-enclenche une petite " boucle terrifiante ", exactement sur le même schéma, avec une nouvelle intuition ultra sensible du gamin, un nouveau truc gore ou flippant qu'il imagine en rêve ou en transe, etc., etc., et ça n'en fini pas et c'est reparti pour un tour, et sans cesse comme ça, avec, si possible, une surenchère de trucs dégueux à chaque rotation jusqu'à l'apothéose finale.



Ouh, là ! là ! Qu'est-ce que je m'y ennuie intellectuellement dans ses méandres bourbeux et dans ce genre de littérature. Ce n'est vraiment pas mon truc. Je comprends que cela plaise aux ados (voire aux bikers fans de Harley-Davidson qui portent des T-shirt AC-DC ou Iron Maiden avec une petite préférence pour les amoureux de Sepultura) mais je ne m'y reconnais absolument pas ; j'ai passé l'âge, sans doute (si tant est qu'il y ait un âge adéquat).



Il y a, de plus, comme pour enfoncer le clou de la médiocrité, un petit côté racoleur, celui du prolo qui découvre l'envers du monde du luxe et de la jet-set et qui se rend compte que ce n'est pas joli-joli. Cela m'évoque les meilleurs moments de la prose à scandale et du voyeurisme ordinaire, deux choses que je porte particulièrement dans mon coeur.



Oui, je vous l'avoue humblement Monsieur King, je le trouve indigeste votre mille-feuilles ; un peu de finesse, que diable !, on n'est tout de même pas obligé de faire que dans le gras, que dans le collant, que dans le gros gâteau bien lourd bourré de crème ! Et vas-y que je t'en rajoute une couche et encore une couche, toujours plus gras, toujours plus crémeux, toujours plus sucré, jusqu'à l'écoeurement.



Après les visions, les fantômes, les buissons mouvants, l'alcoolisme, l'aliénation mentale, vas-y que je t'en rajoute une louche avec les risques de catastrophe aérienne, la conduite impossible sur neige au bord d'un précipice. Allez ! On met toutes les sources de peur dans un gros sac, on bourre au maximum, on fait feu de tout bois, on secoue un bon coup et le lecteur finira bien par frémir moindrement, non ? Coup de bol, il ne nous a pas fait intervenir l'avalanche, mais c'était moins une !



Et du sang, et des glaires, et de la sueur, et du pus, et des vomissures, et des bêtes infâmes, et encore du sang, et de la bave, et de l'urine, et des bouts de cervelle gélatineuse, et du sang, du sang, toujours du sang... Oh ! que c'est lassant ce sang ! C'est ça la vision et la haute opinion que vous avez de la littérature Mr King ?



Bref, je vais m'arrêter là ; tout le reste serait superfétatoire. En somme, une très bonne qualité de narration mais des ressorts du gore et de l'épouvante que je trouve lamentables, d'où une note mitigée.



Mais, bien évidemment, tout ceci n'est que mon avis, pas brillant, pas shining pour deux sous, c'est-à-dire, vraiment pas grand-chose.



P. S. : j'assume toute la hargne que ce commentaire pourrait susciter chez certains d'entre-vous. Alors, si ça vous fait du bien, lâchez-vous, je n'en prendrai pas ombrage. J'aime bien la provoc et c'est le prix à payer.
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Joyland

Amis lecteurs,si vous ne savez pas quoi faire de votre week-end, préparez quelques dollars pour payer votre billet d'entrée au paradis. Si vous êtes à la recherche du bonheur, vous toucherez les cieux en embarquant à bord de la Carolina Spin, frôlerez la crise cardiaque dans les nacelles du Thunderball et si vous préférez garder les pieds sur terre pour quoi ne pas tenter le frisson ultime dans la Maison de l'horreur? Avec un peu de chance vous pourrez y voir le fantôme de Linda Gray. Pour ceux que rien de tout ça n'intéresse, il vous sera toujours possible de vous essayer au tir à la carabine ou flâner dans les longues allées éclairées de néon en dégustant un succulent Hot Howie... Vous allez pénétrer dans un autre monde, dans un endroit ou il vous sera permis de rêver et de retrouver votre âme d'enfant à tel point qu'une seule visite ne vous suffira pas à en percer tous les secrets...



Que ce soit pour le pire comme pour le meilleur, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue à Joyland mes amis et il y a fort à parier que vous ne sortirez pas indemne de votre visite dans ce parc d'attraction d'Heaven's Bay en Caroline du Nord. Si le grand King a eu une année littéraire assez prolifique, c'est sur son dernier opus que j'ai jeté mon dévolu et je dois dire qu'il a su retourner dans tous les sens mon petit coeur d'artichaut. Point d'horreur dans Joyland, cette fois-ci, le maître nous a offert un soupçon de fantastique, une petite intrigue policière sympa mais surtout la tranche de vie d'un jeune homme de 21 ans qui connaîtra en 1973 le plus bel été de sa vie en tant qu'employé à Joyland.

Cette lecture a été un véritable coup de coeur et a marqué de belles retrouvailles avec le Stephen King dont je suis tombée amoureuse pendant mon adolescence. Ce mec est un véritable artiste, il sait jouer avec mes émotions et rallumer la petite flamme endormie au fond de mon coeur en nous offrant la vie, telle qu'elle est, telle qu'on pourrait la vivre avec ses hauts et ses bas, ses joies et ses souffrances, ses souvenirs qui nous changent et nous marquent à jamais pour faire de nous les personnes que nous sommes. Entre sourires et larmes, j'ai dévoré Joyland en deux jours, happée par son intrigue et ses forains attachants qui ont rempli leur mission car la "plouc" que je suis à refermé le livre avec des étoiles dans les yeux. Une fois les néons éteints et le spectacle terminé, la magie continue d'opérer pour mon plus grand bonheur de lectrice.

A lire!

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L'Institut

"Aussi angoissant que Charlie, d'une puissance d'évocation égale à Ça, L'Institut nous entraîne dans un monde totalitaire... qui ressemble étrangement au nôtre. Le nouveau chef-d'oeuvre de Stephen King. "



Mouai ! bhen franchement je crois qu'il faut que les maisons d'édition laissent les romans suivre leur chemin tout seul.. d'autant qu'avec un auteur comme King il n'y a pas besoin d'une publicité qui induit le lecteur en erreur.

Une petite pensée pour Charlie parce que ça parle de télékinésie.. mais a part ça aucune corrélation.. et L'angoisse de ça je la cherche encore !!



Une lecture en dents de scie pour moi .. des passages super palpitants et d'autres ennuyeux a mourir . Mais il faut dire que cette quatrième de couverture te fait t'attendre a un truc de dingue et au final t'as que tchi !

Et pourtant le thème principal est génial et tu sens le super potentiel de ce roman à chaque fois que tu es en haut de la dent de scie… il y avait moyen de faire un truc super canon. Mais j'ai trouvé Stephen King trop gentil ( faudrait peut être que j'arrête de lire des trucs des éditions Ring, moi !) , trop poli, trop lisse à mon goût. D'habitude, même avec un roman il arrive a instaurer une atmosphère , ici je l'ai a peine effleurée.



Tout ça pour dire que ce roman est moyen, et que la quatrième de couverture nuit fortement au roman
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Marche ou crève

Rarement un titre n'a su résumer aussi bien la trame d'un bouquin.

Deux choix, pas un de plus...Vaincre la peur, le froid, la faim, ces échos de balle décimant un à un les participants afin de toucher le saint Graal ou le sol, un trou rouge dans la tête..



Là où un écrivain moyen aurait pondu péniblement une cinquantaine de pages insipides et répétitives, King (Bachman) invite magistralement le lecteur à une course hors du commun... L'auteur enquille les pages avec une facilité déconcertante sans jamais tomber dans la facilité ni susciter le moindre ennui..



Un grand moment de lecture.
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Carrie

Carrie...

Mon premier Stephen King, j'avais 14 ans... Dès les premières pages, j'ai adoré l'écriture inimitable du maître du fantastique et de l'horreur. Le personnage de Carrie m'a énormément touchée et son calvaire quotidien m'a bouleversée. J'ai lu ce livre au moins cinq fois...

L'histoire de cette adolescente dotée de pouvoirs télékinésiques, tourmentée par ses camarades, victime d'une mère fanatique... c'est l'oeuvre, selon moi, la plus réussie de cet auteur. C'est à se demander comment un homme peut animer un personnage féminin avec tant de justesse et d'empathie. Sa souffrance et sa féminité réprimée sont décrites à la perfection et le lecteur n'a pas d'autres choix que de s'identifier à ce personnage qui n'a pourtant rien de commun.

Premier roman de Stephen King, sorti en 1974, qui marque les débuts d'un succès mondial.



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Après

Il n'y a rien à faire, quand un King sort je suis obligée de me le procurer. C'est après tout le maître qui m'a fait apprécier l'horreur et le fantastique.



Un roman assez court, qui se lit vite et bien.

J'ai eu un petit peu de mal à rentrer dans l'histoire a cause de la façon d'écrire du personnage principal, mais heureusement cela évolue vite. J'ai particulièrement été agacée par les "j'expliquerai ça plus tard" utilisés a maintes reprises.



Mais passé ce cap, on dévore le roman.

Après, j'ai trouvé King particulièrement soft avec ce roman. Une histoire que l'on peut aisément mettre dans les mains de nos ados.



Je regrette malgré tout que la quatrième de couverture en dévoile de trop et laisse présager un roman terriblement horrifique. Ce qui n'est pas le cas a mon sens.



J'ai aussi trop facilement deviné qui était le père du jeune garçon.



Alors même si c'est toujours un plaisir de lire du King je suis restée sur ma faim. Mais je garde toujours l'espoir qu'il nous écrira encore des pépites avant de prendre sa retraite.
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Conte de fées

Il était une fois un garçon qui s'appelait Charlie. Il a perdu sa mère dans un terrible accident de la route, il n'avait que sept ans et se retrouva seul avec un père qui avait sombré dans l'alcoolisme. Malgré ses épreuves, à dix-sept, c'est un jeune équilibré, sportif et bon, le genre de gentil ado à aider les autres dans le besoin, en l'occurence M. Bowditch, un vieil excentrique vivant reclus dans une toute aussi vieille maison victorienne délabrée, avec son vieux berger allemand Radar. Jusqu'à ce que des bruits inquiétants s'échappent du cabanon fermé à clef au fond du jardin ...



Avant de se rendre dans le conte de fées, l'auteur prend le temps ( 200 pages sur 700 ) de poser le personnage de Charlie, ses tenants et aboutissants, ses émotions. J'ai toujours trouvé que Stephen King était un des auteurs à savoir le mieux parler de l'enfance et l'adolescence, et une nouvelle fois je suis conquise par sa justesse à évoquer ce passage sensible qu'est le seuil entre l'enfance et l'âge adulte. On est immédiatement connecté à Charlie puis au duo attachant qu'il forme avec la chienne Radar.



Et puis Charlie découvre le portail d'accès à un Autre monde, sur fond d'intemporelle lutte entre le Bien et le Mal. On retrouve tout ce qui constitue les habituels contes de fées : une princesse belle et déchue, un usurpateur maléfique, une malédiction, une prophétie annonçant un sauveur. Il y a également de très nombreuses références et clins d'oeil : les contes de Grimm, Jack et le haricot magique, le Monde de Narnia, la série Once upon a time, les films L'Histoire sans fin et le Magicien d'Oz, Hunger games, Lovecraft et L'Appel de Cthulhu entre autres.



Pourtant, si le récit fait écho de partout, les références nous parviennent filtrées à travers le monde et les personnages construits par Maître King qui sait apposer fermement sa signature sur les contes de fées à l'ancienne. La lecture semble ainsi à la fois familière et pleine de rebondissements étranges et inattendus avec sa touche dark fantasy.



Beaucoup de personnages peuplent le royaume d'Empis, sans doute trop pour établir une profonde relation entre eux et Charlie, comme l'auteur en a installé entre lui et M.Bowditch ou Radar. Mais on se laisse porter par la richesse des descriptions et décors de cet inquiétant monde parallèle. Et séduire par le personnage principal. Charlie a le charme et la simplicité des personnages unidimensionnels. Sans aucune ambiguïté, il incarne la rectitude morale et se montre surnaturellement courageux, intelligent et adaptable pour un jeune homme de dix-sept ans.



On adore découvrir comment notre héros va grandir et affronter le « puits sombre en chacun de nous » au fil des épreuves qui s'imposent à lui dans ce conte initiatique vintage plein de charme, étonnamment rafraichissant, qui rallume notre âme d'enfant. Il ne manque qu'une étincelle magique qui aurait mis le feu au récit.



PS : chaque chapitre commence par une illustration du français Nicolas Delort ( les pairs ) et du chilien Gabriel Rodriguez ( les impairs ), elles spoilent un peu mais qu'elles sont réussies !



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Mr Mercedes

Avec ce Mr Mercedes, Stephen King s'est t-il lancé un défi ludique à lui-même ? Écrire un polar tout ce qu'il y a de plus classique tout en prouvant que, même dans un style littéraire qui n'est pas habituellement le sien, il sait tirer son épingle du jeu ?



Le King a passé l'âge de devoir prouver quoi que ce soit, et j'ai traversé cet exercice de style avec le même esprit « joueur » que lui. Je peux même dire (moi qui suis un grand habitué des polars et des thrillers) que j'ai très vite (volontairement) gommé le poids du passé de l'écrivain pour entrer à fond dans son récit.



Parce que Stephen King est, quelque que soit l'histoire racontée, un conteur hors pair. Il a su mélanger les ingrédients du polar traditionnel et y saupoudrer ceux du thriller moderne. La trame de base est très bien trouvée et le traitement de l'intrigue maîtrisée de bout en bout.



L'idée de cette sorte de combat de coqs à distance, entre un flic désœuvré face à sa retraite et un criminel névrosé qui n'est pas si caricatural qu'il n'y paraît, est formidable. Rien que l'analyse de l'écrivain King, sur la relation épistolaire entre les deux personnages, vaut son pesant de cacahuètes.



Classique peut être, mais l'auteur ne s'interdit rien, ose faire mal à ses personnages, ose « désacraliser » une certaine violence bien mieux que certains de ses compères américains. Je peux même vous assurer que plusieurs retournements de situation sont totalement imprévisibles et qu'ils vous secoueront (alors que vous sembliez vous complaire dans une certaine zone de confort quelques lignes avant).



Là où l'on retrouve l'incomparable patte de Stephen King, c'est dans cette propension à soigner l'aspect psychologique de ses personnages. Une fois de plus, très vite, ils sortent de leur forme de papier pour prendre littéralement vie. Que ce soit avec cet ex-flic, avec ses acolytes pour le moins atypiques (quelle « équipe » singulière, qui n'arrête pas de nous surprendre page après page) ou avec ce psychopathe qui est loin du traditionnel tueur en série de beaucoup de romans actuels.



Parce que mine de rien, même si ce roman reste avant tout un divertissement, l'écrivain fait passer quelques messages. Des messages sous forme d’instantanés d'une époque actuelle où la menace se transforme en terrorisme au quotidien, dans une société gangrenée par le chômage, la crise ou encore la malbouffe. L'Amérique (le monde) dans toute sa décadence.



Mais à l'image de ses derniers romans, le King transperce cette histoire de fulgurances humanistes, de moments de fraternité et d'amour absolument magnifiques. Pas dans le cadre de relations entre ados comme dans ses romans des années 80-90, mais entre adultes. Nous sommes beaucoup de lecteurs à avoir développé notre vie en parallèle des livres du romancier et lui-même a profondément évolué ces dernières années (moins dans l'horreur et davantage dans les sentiments).



Il y a donc un vrai aspect ludique du récit aussi : ces clins d’œils habituels à ses romans passés (ce n'est pas la première fois qu'une voiture tient un rôle important), la volonté de proposer une structuration familière mais résolument moderne (les nouvelles technologies sont une des bases de l'intrigue) ou encore la référence à de nombreuses séries TV.



Et puis il y a ce que j'appelle les amorces « à la King », une phrase qu'il vous jette en pleine face et qui claque comme un coup de fusil, vous déstabilisant et vous plongeant dans mille questionnements. Pour ça aussi, c'est un maître.





Le classicisme assumé de ce nouveau Stephen King risque de perturber certains de ses fans, voir leur déplaire s'il ne cherchent pas à se détacher de son illustre passé. Pour ma part, j'ai pris un plaisir énorme avec ce roman.

Cette histoire m'a passionné, je me suis attaché aux personnages au point de littéralement trembler pour eux, j'ai vécu à fond ce suspens haletant et j'ai pris un plaisir immense avec cette écriture si expressive. Même dans un genre un peu atypique pour lui, je trouve qu'il éclate une bonne partie de la concurrence (et ce sur leur propre terrain).



Pour les habitués de ce genre littéraire, qui ne connaîtraient pas le King, ce roman peut être une intéressante et captivante porte d'entrée. Mr Mercedes est un excellent roman de genre, King ou pas King.

4,5/5
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Conte de fées

Semaine à marquer d'une pierre de la couleur qui vous sied. Pour ma part, je choisirai une pierre bleue, de la couleur de la couverture du roman.

Quittez cet air interloqué, je vous explique.

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Stephen King est mon auteur chouchou-doudou, et jusqu'à ces dernières années, je me jetais systématiquement sur tout nouvel écrit. Et puis à un moment, j'ai arrêté, prise par d'autres urgences.

Entretemps, j'ai relu d'autres livres plus anciens, mais aucun nouveau.

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Et puis d'un coup, j'ai eu envie d'en lire un, parce qu'il faut dire que si je jette l'oeil sur ses anciens, je me les referais bien tous.

Et Conte de fées m'a tendu les bras.

Événement remarquable, d'où la pierre. :)

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J'ai commencé ma lecture, tous poils au garde-à-vous, l'émotion au bord du coeur. Je savourais chaque mot, chaque phrase.

C'était magique.

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Conte de fées représente 1000 pages sur liseuse, il faut dire.... J'ai passé plusieurs jours en compagnie de l'écrivain.

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Immersion immédiate dans la vie de Charlie, 17 ans, sportif d'excellent niveau dans plusieurs équipes.

Il vit dans un village avec ses parents, plutôt modestes, mais aimants. Jusqu'au jour où en traversant un pont pour aller acheter un poulet, sa maman s'est fait renverser par une voiture. Je vous passe les détails, vous les verrez dans le livre.

Son père ne s'en remettant pas, il sombre dans l'alcoolisme.

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Le paysage s'est quelque peu assombri pour notre Charlie, qui se met à faire quelques bêtises avec un ami qui l'entraîne un chouia.

D'un autre côté, il ne sait pas comment aider son père, ça le désespère.

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Un jour, alors qu'il se rendait au lycée, il entend un chien aboyer et des gémissements.

La maison, j'vous dis pas... elle aurait pu abriter Norman Bates. Personne ne s'en approche volontairement.

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Mais Charlie va voir; Il découvre un vieux berger allemand fifille auprès de son maître, lequel est tombé de l'échelle à l'aide de laquelle il débouchait la gouttière. Rassurez-vous, la gouttière n'a rien !

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L'homme, âgé et acariâtre, ne le reçoit pas vraiment aimablement. Mais bon, il a une jambe cassée, donc il ne peut qu'accepter l'aide de l'adolescent.

La chienne s'appelle Radar et j'en suis tombée amoureuse, bien évidemment.

Je vous laisse découvrir les péripéties qui s'ensuivent.

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Charlie apprend à connaître le vieillard, et réciproquement.

Est-il un vieillard ordinaire ? Que nenni.

Il sera amené à confier une mission à Charlie et le jeune garçon découvrira un autre monde.

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Stephen King joue avec les personnages et auteurs de contes, de fées si l'on veut. Comme il le dit "Ce n'est pas ce genre de Conte de fées".

Ce roman est un hommage à Lovecraft. L'auteur évoque Poe, Grimm... etc.

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Une vraie mine de références culturelles, mais j'ai tout reconnu, donc à la portée du premier venu.

Comme d'habitude, ses opinions personnelles se glissent dans le récit.

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J'ai adoré les personnages, y compris les secondaires qui sont bien croqués, même si certains ne font que passer.

Je me suis attachée à Charlie, à Radar, et à bien d'autres.

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La fantasy n'est pas du tout ma tasse de thé, pourtant. Je n'en ai quasiment jamais lu, du reste. Mais là je n'ai pas du tout été perdue.

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Je ne tarderai pas autant à lire un nouveau S.K., c'est sûr et certain.



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Dead Zone

"Sarah, tu snifes toujours ton horrible coke ?"



On ne revient pas indemne de la « Dead Zone ». Il y a une vie « avant », ainsi qu'une vie « après ». Quand je referme un roman, habituellement j'écris ma critique immédiatement. Mais avec celui-ci, je n'y suis pas arrivée. Il m'a fallu un temps, pour me remettre de cette explosion d'émotions. Semblable à une attaque nucléaire de sentiments !



Rire, joie, peine, colère, mépris,...



Il nous épargne pas Steevie, et notre bon vieux Johnny en fait les frais.

(Un Coût oh ! en plein coeur.)



J'ai aimé John Smith dès les premières pages, et ce jusqu'à la dernière. Partager ses mésaventures, ainsi qu'un morceau de sa vie, fut un plaisir non dissimulable. le roman se lit tout seul, rapidement, un goût de trop peu? Peut-être, oui... Mais avec un tel chef-d'oeuvre, y en aura-t-il jamais assez? Rien n'est moins sûr.



Toujours est-il que ce don (malédiction?), qu'a Johnny, va le pousser à remettre tout en cause. Si l'accident ne l'a pas déjà fait pour lui. En effet, l'amour..., ma foi l'amour a pris la poudre d'escampette! Et bien rapidement de surcroît! Si c'est cela aimer, à quoi ressemble le monde, je me le demande! Enfin... je suppose que c'est ce qu'on appelle « La vie ».



Les protagonistes de l'histoire sont intéressants. Travaillés. Franck, Greg, Bannerman, ce bon vieux Herb... Tous !



Aucun passage indigeste, aucune lourdeur, pas de description inutile.



Comme il l'est souvent répété dans ce roman :



« Il a fait ce qu'il a pu, et c'est déjà pas si mal. »



C'est même foutrement bien !

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La ligne verte

Qui pourrait imaginer les trésors d'humanité et de tendresse des gardiens du Bloc E, aussi appelé la ligne verte, ou encore couloir de la mort pour les profanes ? Qui croirait qu'on peut pleurer d'émotion en lisant un Stephen King, qui plus est estampillé 'fantastique' ? Qui penserait s'attacher aussi fort à une souris, à un simple d'esprit condamné pour le viol et le meurtre de 2 fillettes, ou même à un gardien chef responsable de plus de 50 exécutions ?



Pas moi ! C'est pour cette raison que j'ai été si surprise et si bouleversée par ma lecture de La ligne verte. N'ayant vu ni le film ni les résumés et commentaires, je n'avais aucune idée sur ce roman et ne connaissais pas même son thème. Mais il m'a pris par les sentiments, au point de m'en rendre verte, et fait réfléchir aux grandes questions de la vie et de la mort, au point que je n'arrivais plus à aligner mes pensées...

 

Très beau, ce livre est pour moi un éloge de la bonté, de la générosité et de la chaleur humaine, celles de tous les héros du livre, entre eux, avec leurs proches, mais aussi avec tous ceux qui souffrent. C'est aussi un plaidoyer contre la peine de mort et la barbarie. Enfin, à un niveau plus quotidien, cela peut être un mode d'emploi pour supporter et désamorcer  tous les Percy Wetmore et autres empêcheurs de vivre joyeusement et sereinement.



Challenge PAL et challenge Pavés 19/xx et challenge Atout Prix 5/xx
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Joyland

Bon, je serais concise : Joyland est comme un bijou perdu depuis des années que l'on retrouve soudain au fond d'un tiroir. On n'y croit pas, ça nous ramène des années en arrière, ça fait surgir des tas de souvenirs oubliés et ça nous laisse avec un sourire à la bouche et une babiole à la main.



Ici, pas de terreur, d'épouvante ou de sueurs froides, comme Stephen King en a l'habitude, juste une jolie histoire pleine de nostalgie avec quelques petites pointes de mystères pour agrémenter le tout, mais ça reste sobre, doux, empreint d'émotions et d'un peu de tristesse. Bah oui, on n'est pas non plus au pays joyeux des enfants heureux !



On suit Devin, 21 ans, durant l'été qu'il a passé a travailler dans un parc d'attractions, un été qui lui permettra de grandir, de mûrir, de comprendre ce qui est important dans la vie et ce qui ne mérite pas qu'on s'y attarde.

Un roman d'initiation donc mais dans lequel les souvenirs, les intuitions et les sentiments ont la place d'honneur.

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22/11/63

" I have a dream " . C'est par cette célèbre phrase de Martin Luther King que j'ai voulu commencer ma critique de "22/11/63" de Stephen king.

Quel rapport me direz vous, à part le nom de famille ! je vous répondrais les années soixante.

Je suis un grand nostalgique de cette période riche en évènement , la musique

la littérature, le cinéma....

Ce pays où tout est " XXL " où le pire côtoie le meilleur. Quand l'histoire rejoint la littérature ça donne "22/11/63"

Lors d'une correction d'un devoir Jake Epping prof d'anglais va être ému par le récit d'un élève Harry Dunning au point de verser des larmes lui qui n'a jamais pleurer.

Al Templeton cuistot et ami de Jake va lui révéler un secret et une mission; le secret, pouvoir voyager dans le temps grâce à une sorte de porte spatio-temporel au fond du restaurant.

atteint d'un cancer en phase terminale Al va confier à Jake la mission la plus improbable qui soit, empêcher l'assassinat de Kennedy à Dallas. Ce qui va pousser jake à partir dans le passé c'est le récit de Harry Dunning. Le voyage débute en 1958 il va durer cinq ans jusqu'à cette date du 22/11/63.

Jake va être pris dans le tourbillon de l'histoire. Le début du rockn roll, le racisme n'oublions pas que les droits civiques ne sont pas à l'ordre du jour, la guerre froide pèse comme une épée de Damoclès sur le monde.

Jake va tenter de modifier le destin de quelques personnes, il va bien entendu rencontrer l'amour, Sadie "la plus belle chose qui me soit arrivé ". Le temps passe jusqu'à la date fatidique, mais quelque chose va faire gripper la machine.

On est loin des romans horrifiques de Stephen King même si de temps en temps on a un petit clin d'œil du clown de " ça" .

Si vous aimez les sixties lisez vite ce roman.

moi je cours acheter "Joyland"

" I have a dream"
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Cette critique peut heurter la sensibilité de certains lecteurs.

Salem

Je le lis... je ne lis pas... je le lis... je ne lis pas... je le lis.. je ne lis pas…



ça faisait pratiquement 20 piges que je me posais cette question pour finalement le lire, c'est bien la peine de se faire chier à se décider, hein les filles.



Adolescent je ne lisais que du "Stephen King", j'étais persuadé de lire des trucs de grands, comme certainement tous les jeunes lecteurs de ma génération et pour être tout à fait honnête, je ne comprenais pas grand chose, un peu comme chaque adolescent qui se prend pour un adulte.



Quelques années avant mon premier jet, si on peut appeler ça un jet (♫et mes mains s'en souviennent…♫) une copine plus âgée avec qui j'entretenais une relation amicale (sans jet tout est amical), me conseilla de lire "Salem" : son meilleur roman de "King".



J'ai pris note mais je ne l'ai pas écouté, tout simplement parce que King commençait à me gonfler le kiki sévère… enfin "King" ou autre chose, à cette époque tout commençait à tourner autour de ce fameux Kiki, devenu pleureuse de compétition depuis sa première larme, mais là n'est pas le sujet, kiki est pudique donc par respect pour sa vie privée nous en resterons là…



Bon et puis les années sont passées, j'ai stoppé un peu mes lectures habituelles pour me concentrer plus sérieusement sur un autre style littéraire beaucoup plus imagé (♫et les pages s'en souviennent…♫), ça a duré un moment d'ailleurs ces conneries. quelques romans par ci par là, mais soyons sérieux : Kiki avait des arguments bien plus convaincants.



Enfin bref, j'ai fini par le lire, mais trop tard. Le roman a pris un coup de vieux, point de vue scénaristique, tout a déjà été dit et répété sur les vampires, donc difficile d'être surpris. par contre je l'ai trouvé foutrement bien écrit : "King" est un auteur de fantastique qui souhaitait faire de la littérature, et parfois ça se voit.



Donc peu d'action avant la page 300, pas de grand frisson non plus, en même temps je suis rodé depuis "Twilight". Je n'ai jamais vraiment été embarqué : les personnages restent pour ma part bien trop naïfs pour être crédibles : "mais pourquoi ils n'appellent pas des potes, bordel de chiottes, ou l'armée, le FBI je ne sais pas. Pourquoi sont-ils si réticents face à l'évidence : ça se pose des questions et ça "blablatte, ça blablatte" pour essayer de se convaincre, six péquins seuls contre tous :



Pour l'exemple :



Bien évidement que la petite dame tout fluette fera l'affaire, certes elle s'inquiète un peu, se pose des questions devant la fenêtre de derrière, au couché du soleil, c'est censé être la maison des vampires quand même, seulement rien ne l'arrête notre "Buffy en herbe", et puis l'ado chétif qui l'accompagne sait de quoi il parle, elle peut compter sur lui pour couvrir son derrière.



Pour conclure : ce fut une lecture très plaisante avec une histoire sans éclat, à lire avant qu'il ne soit trop tard finalement.



"King" reste un auteur de talent que j'admire.



À plus les copains
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Holly

Le petit dernier de Stephen King est un très bon cru. mais il ne faut pas s'attendre a du surnaturel avec Holly.



L'écriture du maître est prenante et nous entraine vers un scénario manichéen. L'intrigue se tient parfaitement et les personnages sont extrêmement bien travaillés. L'horreur psychologique est omniprésente.



Mais à côté d'un thriller palpitant, Stephen King a réussi, avec Brio, à faire une véritable critique de la société américaine.

Et Trump, l'homme à la cravate rouge, en prend pour son grade, et pas qu'un peu... et ce pour mon plus grand plaisir il faut l'avouer ( j'espère d'ailleurs que Stephen lui a envoyé un exemplaire !!)

Le covid ( j'arrive pas à dire la, mes excuses aux puristes) et les dérives qu'il a engendré sont plus que mis en avant.

Mais c'est également les armes, les assurances maladies le comportement des gens en général aux Usa. Ma liste est non exhaustive.

Enfin, ce roman est extrêmement bien construit et de manière très maline.



Je ne peux que dire que j'ai pris énormément de plaisir lors de cette lecture...

Et pourtant grande fan du King, je lui trouve souvent des longueurs...ici je n'en ai même pas vu l'ombre d'une.





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Conte de fées

Cela faisait longtemps que je n'avais pas pris autant de plaisir avec Stephen king.

Alors bien sûr la plume de l'auteur est inégalable, ses références, ses piques a Trump, ses longueurs, son humour... Tout y est, comme a son habitude.

Mais cette fois ci il nous emporte loin dans ses contes de fées.



Il met du temps ( pour mon plus grand plaisir) a poser les personnages et son histoire. Le tiers du roman est consacré à cela.

Quand je dis pour mon plus grand plaisir, c'est que je trouve que Stephen king est terriblement efficace quand il met en relation un jeune et un vieillard.

Il arrive à instaurer une relation unique entre ces deux personnages, tellement forte et réaliste. Et pourtant, je me dis que ici ce n'était pas gagné car le très acariâtre Mr Bowditch m'a fortement fait penser à Client Eastwood dans Gran Torino.

En fait, je crois que Stephen king crée un sentiment d'empathie tellement fort qu'on ne peut qu' accrocher a ce couple atypique.

Cette partie du roman m'a directement ramenée à un autre roman de Stephen King que j'ai adoré et qui n'est autre que Coeurs perdus en atlantide.



La suite du roman nous plonge au coeur des contes de fées définis par l'auteur. C'est une fois encore très travaillé, avec des personnages et un univers extrêmement détaillés.



La quête du jeune Charlie nous ramène aussi directement à un autre roman du Maître ( mais écrit a 4 mains avec le regretté P. Straub) : le talisman des territoires.



Il faut aussi noter toutes les références a d'autres œuvres, a d'autres auteurs. D'ailleurs clairement ce roman est un hommage a Lovecraft.



En tout cas le Maître traite de nombreux sujets qu'il maîtrise a la perfection, sans doute parce qu'il les a vécu pour une grande partie.



Enfin je ne vais pas m'étendre, j'ai adoré ce roman ou Stephen king a su me faire voyager au travers de ses contes de fées.
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